30 mars 2015

Dopamine et développement de la dysfonction exécutif dans les troubles du spectre autistique

Traduction: G.M.

PLoS One. 2015 Mar 26;10(3):e0121605. doi: 10.1371/journal.pone.0121605.

Dopamine and the Development of Executive Dysfunction in Autism Spectrum Disorders

Author information

  • 1Department of Psychology & Neuroscience, University of Colorado Boulder, Boulder, CO, USA.
  • 2Cognitive & Information Sciences, University of California, Merced, Merced, CA, USA.

Résumé

Les personnes avec autisme présentent régulièrement des dysfonctionnements exécutifs (ED), y compris des problèmes avec le comportement volontaire orienté vers un but, la planification, et la flexibilité pour répondre dans des environnements changeants. En effet, ce tableau des déficits est suffisamment important pour avoir induit une théorie selon laquelle le dysfonctionnement exécutif est au cœur de ces troubles. Un examen plus détaillé de ces comportements révèle, cependant, que certains aspects de la fonction exécutive restent developpementalement appropriés. En particulier, alors que les personnes autistes ont souvent des difficultés avec les tâches nécessitant la flexibilité cognitive, leurs capacités fondamentales de contrôle cognitif, tels que celles impliquées dans l'inhibition d'une réaction inappropriée mais relativement automatique, ne montre aucune dépréciation significative sur de nombreuses tâches.  
Dans cet article, un modèle de calcul existant du cortex préfrontal et son rôle dans le contrôle exécutif est représenté pour expliquer ce schéma dichotomique du comportement en posant des anomalies dans la modulation en fonction de la dopamine-systèmes frontaux chez les personnes avec autisme. Ce modèle offre d'excellentes ajustements qualitatifs et quantitatifs de la performance sur des tests standards de contrôle cognitif et la flexibilité cognitive dans cette population clinique. En simulant le développement du cortex préfrontal, le modèle de calcul propose également une explication possible à l'absence observée de dysfonctionnement exécutif tôt dans la vie.

PMID: 25811610

Abstract

Persons with autism regularly exhibit executive dysfunction (ED), including problems with deliberate goal-directed behavior, planning, and flexible responding in changing environments. Indeed, this array of deficits is sufficiently prominent to have prompted a theory that executive dysfunction is at the heart of these disorders. A more detailed examination of these behaviors reveals, however, that some aspects of executive function remain developmentaly appropriate. In particular, while people with autism often have difficulty with tasks requiring cognitive flexibility, their fundamental cognitive control capabilities, such as those involved in inhibiting an inappropriate but relatively automatic response, show no significant impairment on many tasks. In this article, an existing computational model of the prefrontal cortex and its role in executive control is shown to explain this dichotomous pattern of behavior by positing abnormalities in the dopamine-based modulation of frontal systems in individuals with autism. This model offers excellent qualitative and quantitative fits to performance on standard tests of cognitive control and cognitive flexibility in this clinical population. By simulating the development of the prefrontal cortex, the computational model also offers a potential explanation for an observed lack of executive dysfunction early in life.

22 mars 2015

Différents modèles de préférence visuelle en réponse à des stimuli sociaux dynamiques simples et complexes chez les enfants d'âge préscolaire avec des troubles du spectre autistique

Traduction: G.M.


PLoS One. 2015 Mar 17;10(3):e0122280. doi: 10.1371/journal.pone.0122280. eCollection 2015.

Different visual preference patterns in response to simple and complex dynamic social stimuli in preschool-aged children with autism spectrum disorders

Author information

  • 1Mental Health Institute of The Second Xiangya Hospital and Key Laboratory of Psychiatry and Mental Health of Hunan Province, The Central South University, Changsha, Hunan, P.R. China.
  • 2Mental Health Institute of The Second Xiangya Hospital and Key Laboratory of Psychiatry and Mental Health of Hunan Province, The Central South University, Changsha, Hunan, P.R. China; Hangzhou Seventh People's Hospital, Hangzhou, Zhejiang, P.R. China.
  • 3Mental Health Institute of The Second Xiangya Hospital and Key Laboratory of Psychiatry and Mental Health of Hunan Province, The Central South University, Changsha, Hunan, P.R. China; Traditional Chinese Medicine University of Hunan, Changsha, Hunan, P.R. China.
  • 4Mental Health Institute of The Second Xiangya Hospital and Key Laboratory of Psychiatry and Mental Health of Hunan Province, The Central South University, Changsha, Hunan, P.R. China; Department of Neuroscience, The Third Affiliated Hospital of Soochow University, Changzhou, Jiangsu, P.R. China.

Résumé

Les études eye-tracking chez les jeunes enfants avec des troubles du spectre autistique (TSA) ont montré une préférence de l'attention visuelle pour les motifs géométriques lors de la visualisation de de paires d'images dynamiques sociales (DSI) et images géométriques dynamiques (DGIS). Dans la présente étude, l'eye-tracking de deux présentations différentes appariés de DSI et DGI a été contrôlé chez un groupe de 13 enfants âgés de 4 à 6 ans avec  TSA et chez 20 enfants au développement typique appariés selon l'âge chronologique (TDC).  
Les résultats indiquent que par rapport au groupe de contrôle, les enfants avec TSA ont assisté à beaucoup moins de DSI montrant deux ou plusieurs enfants jouant que de DSI similaires montrant un seul enfant. La préférence de l'attention visuelle chez les enfants avec TSA de 4 à 6 ans, , semble donc être modulée par le type de stimuli visuels.

PMID: 25781170

Abstract

Eye-tracking studies in young children with autism spectrum disorder (ASD) have shown a visual attention preference for geometric patterns when viewing paired dynamic social images (DSIs) and dynamic geometric images (DGIs). In the present study, eye-tracking of two different paired presentations of DSIs and DGIs was monitored in a group of 13 children aged 4 to 6 years with ASD and 20 chronologically age-matched typically developing children (TDC). The results indicated that compared with the control group, children with ASD attended significantly less to DSIs showing two or more children playing than to similar DSIs showing a single child. Visual attention preference in 4- to 6-year-old children with ASDs, therefore, appears to be modulated by the type of visual stimuli.

Autisme: connectivité réduite entre les aires corticales impliquées dans l'expression du visage, théorie de l'esprit, et le sens de soi-même

Traduction: G.M.

Brain. 2015 Mar 20. pii: awv051.

Autism: reduced connectivity between cortical areas involved in face expression, theory of mind, and the sense of self

Author information

  • 11 Centre for Computational Systems Biology, Fudan University, Shanghai, PR China.
  • 22 Department of Computer Science, University of Warwick, Coventry CV4 7AL, UK 3 Oxford Centre for Computational Neuroscience, Oxford, UK.
  • 34 School of Aerospace Engineering and Applied Mechanics, Tongji University, Shanghai 200092, PR China.
  • 41 Centre for Computational Systems Biology, Fudan University, Shanghai, PR China 2 Department of Computer Science, University of Warwick, Coventry CV4 7AL, UK Jianfeng.Feng@warwick.ac.uk

Résumé

La connectivité fonctionnelle impartiale à l'état de repos basée sur le voxel de l'ensemble du cerveau a été analysée chez 418 sujets avec autisme et 509 personnes appariées au développement typique.
Nous avons identifié un système de clé dans la région du sillon temporal supérieur /moyen-temporal du gyrus qui a réduit la connectivité fonctionnelle corticale (et augmenté avec le thalamus médial), qui est impliqué dans le traitement de l'expression du visage impliqué dans le comportement social. Ce système a permis de réduire la connectivité fonctionnelle avec le cortex préfrontal ventromédian, qui est impliqué dans l'émotion et de la communication sociale. Le système de gyrus temporal moyen est également impliqué dans le traitement de la théorie de l'esprit. Nous avons également identifié dans l'autisme un deuxième système clé dans la région supérieure du lobule pariétal supérieur avec une connectivité fonctionnelle réduite, qui est impliquée dans les fonctions spatiales, y compris l'environnement spatial et la connaissance de soi-même. Il est proposé que ces deux types de fonctionnalités, liées à l'expression du visage, et de soi-même et de l'environnement, sont des éléments importants des supputations impliqués dans la théorie de l'esprit, qu'il s'agisse de soi-même ou des autres, et que la réduction de la connectivité au sein et entre ces régions peut apporter une contribution majeure aux symptômes de l'autisme.

PMID: 25795704

Abstract

Whole-brain voxel-based unbiased resting state functional connectivity was analysed in 418 subjects with autism and 509 matched typically developing individuals. We identified a key system in the middle temporal gyrus/superior temporal sulcus region that has reduced cortical functional connectivity (and increased with the medial thalamus), which is implicated in face expression processing involved in social behaviour. This system has reduced functional connectivity with the ventromedial prefrontal cortex, which is implicated in emotion and social communication. The middle temporal gyrus system is also implicated in theory of mind processing. We also identified in autism a second key system in the precuneus/superior parietal lobule region with reduced functional connectivity, which is implicated in spatial functions including of oneself, and of the spatial environment. It is proposed that these two types of functionality, face expression-related, and of one's self and the environment, are important components of the computations involved in theory of mind, whether of oneself or of others, and that reduced connectivity within and between these regions may make a major contribution to the symptoms of autism.
© The Author (2015). Published by Oxford University Press on behalf of the Guarantors of Brain.

Est-ce que les enfants avec des troubles spécifiques du langage et des troubles du spectre autistique tirent bénéfice de la présence de l'orthographe lors de l'apprentissage de nouveaux mots ?

Traduction: G.M.

J Exp Child Psychol. 2015 Mar 18;134:43-61. doi: 10.1016/j.jecp.2015.01.015. [Epub ahead of print]

Do children with specific language impairment and autism spectrum disorders benefit from the presence of orthography when learning new spoken words?

Author information

  • 1Department of Psychology, Royal Holloway, University of London, Surrey TW20 0EX, UK. Electronic address: jessie.ricketts@rhul.ac.uk
  • 2UCL Institute of Education, University College London, London, WC1H 0AL, UK.
  • 3Division of Language and Communication Science, City University London, London EC1V 0HB, UK.
  • 4Department of Psychology, Institute of Psychiatry, King's College London, London WC2R 2LS, UK.
  • 5Centre for Educational Development, Appraisal and Research (CEDAR), University of Warwick, Coventry CV4 7AL, UK.

Résumé

Cette expérience a examiné si les enfants avec troubles spécifiques du langage (SLI), les enfants avec des troubles du spectre autistique (TSA), et les enfants se développent typiquement bénéficient de la présence fortuite de l'orthographe lors de l'apprentissage de nouveaux éléments de vocabulaire oral. Des enfants avec SLI, les enfants avec TSA et les enfants au développement typique (n = 27 par groupe) entre 8 et 13 années d'âge ont été appariés  en triolets selon l'âge et le raisonnement non verbal. Les participants ont appris 12 correspondances entre les nouvelles chaînes et des référents phonologiques; la moitié de ces correspondances a été formée en présence de l'orthographe et l'autre moitié a été formée en l'absence d'orthographe.
Les groupes ne différaient pas de la capacité à apprendre un nouveau vocabulaire oral, mais il y avait des indications montrant que les enfants avec TSA ont été plus lents que les enfants du groupe contrôle pour identifier les items nouvellement acquis. Pendant la formation, les groupes TSA, SLI, et au développement typique ont bénéficié de l'orthographe dans la même mesure. Dans les analyses complémentaires, les enfants avec SLI ont été appariés par paires à un groupe de contrôle supplémentaire de jeunes enfants au développement typique pour la lecture de mots non réels. Comparativement aux témoins plus jeunes, les enfants avec SLI ont une montré acquisition équivalente de vocabulaire oral et ont bénéficié de l'orthographe lors de la formation. 
Nos résultats sont cohérents avec les comptes théoriques actuels sur la façon dont les entrées lexicales sont acquises et reproduisent les études antérieures qui ont montré la facilitation orthographique pour l'acquisition de vocabulaire chez les enfants avec un développement typique et chez les enfants avec TSA.  
Nous démontrons cet effet dans le SLI pour la première fois. L'étude fournit des preuves que la présence d'indices orthographiques peut soutenir l'acquisition de vocabulaire oral, motiver les approches d'intervention (ainsi que l'enseignement en classe standard) qui soulignent la forme orthographique.

PMID: 25795987

Abstract

This experiment investigated whether children with specific language impairment (SLI), children with autism spectrum disorders (ASD), and typically developing children benefit from the incidental presence of orthography when learning new oral vocabulary items. Children with SLI, children with ASD, and typically developing children (n=27 per group) between 8 and 13years of age were matched in triplets for age and nonverbal reasoning. Participants were taught 12 mappings between novel phonological strings and referents; half of these mappings were trained with orthography present and half were trained with orthography absent. Groups did not differ on the ability to learn new oral vocabulary, although there was some indication that children with ASD were slower than controls to identify newly learned items. During training, the ASD, SLI, and typically developing groups benefited from orthography to the same extent. In supplementary analyses, children with SLI were matched in pairs to an additional control group of younger typically developing children for nonword reading. Compared with younger controls, children with SLI showed equivalent oral vocabulary acquisition and benefit from orthography during training. Our findings are consistent with current theoretical accounts of how lexical entries are acquired and replicate previous studies that have shown orthographic facilitation for vocabulary acquisition in typically developing children and children with ASD. We demonstrate this effect in SLI for the first time. The study provides evidence that the presence of orthographic cues can support oral vocabulary acquisition, motivating intervention approaches (as well as standard classroom teaching) that emphasize the orthographic form.
Copyright © 2015 Elsevier Inc. All rights reserved.

L'utilisation de la stratégie spontanée chez les enfants avec des troubles du spectre autistique: les rôles de la métamémoire et des compétences linguistiques

Traduction: G.M.


Front Psychol. 2015 Mar 4;6:182. doi: 10.3389/fpsyg.2015.00182. eCollection 2015.

Spontaneous strategy use in children with autism spectrum disorder: the roles of metamemory and language skills

Author information

  • 1Children's Learning Projects, Department of Psychology, York University Toronto, ON, Canada.
  • 2Holland Bloorview Kids Rehabilitation Hospital Toronto, ON, Canada.

Résumé

La métamémoire ou croyance au sujet de ses propres capacités de mémorisation, sachant ce que vous savez, et sachant ce que vous ne savez pas, a souvent été lié à l'utilisation spontanée des stratégies de répétition chez les enfants au développement typique. Cependant, peu de recherches ont étudié l'utilisation mnémonique de la stratégie, métamémoire, ou la relation entre ces deux processus cognitifs chez les enfants avec des troubles du spectre autistique (TSA). 
L'étude a examiné la force relative des connaissances sur la métamémoire et des compétences linguistiques  comme prédicteurs d'utilisation des répétitions et des performances de la mémoire chez les personnes avec TSA. Vingt et un enfants avec TSA et 21 enfants dans un groupe de comparaison combiné ont été appariés selon l'âge mental chronologique et verbal. Après deux sessions, les participants ont rempli une tâche de rappel de séries, une mesure du langage, et un questionnaire sur la métamémoire. Les enfants ont été classés comme répétiteurs/ non-répétiteurs en fonction des observations du comportement et/ou des rapports verbaux d'utilisation de stratégie. Comme prévu lors de recherches précédentes, le groupe de comparaison avait une proportion significativement plus élevée de répétiteurs que le groupe TSA. Cependant, les répétiteurs spontanés ont nettement mieux réussi la tâche de rappel de série que les non-répétiteurs, indépendamment de l'appartenance au groupe. Les enfants du groupe de comparaison avaient un score total moyen plus élevé sur le questionnaire métamémoire que le groupe TSA. Cependant, lors de l'examen par l'utilisation de répétition, les participants classés comme répétiteurs, peu importe le groupe de diagnostic, avaient des scores significativement plus élevés sur le questionnaire métamémoire que les non-répétiteurs. Enfin, dans tous les groupes, les analyses de régression hiérarchique ont identifié à la fois la métamémoire et la maîtrise de la langue comme des prédicteurs significatifs de l'utilisation de stratégies de répétition. Le fait que les indicateurs ont montré la même relation à travers le groupe de comparaison et le groupe TSA implique que la métamémoire et la maîtrise de la langue, bien qu'entités distinctes, sont deux compétences sous-jacentes fondamentales qui contribuent à l'émergence de stratégies de répétition, et que les résultats sont susceptibles d'être généralisables à d'autres populations ayant une déficience intellectuelle.

PMID: 25788890

Abstract

Metamemory, or beliefs about one's own memory capabilities, knowing what you know, and knowing what you don't know, has frequently been linked to the spontaneous use of rehearsal strategies in typically developing children. However, limited research has investigated mnemonic strategy use, metamemory, or the relationship between these two cognitive processes in children with autism spectrum disorders (ASDs). The current study examined the relative strength of metamemory knowledge and language skills as predictors of rehearsal use and memory performance in individuals with ASD. Twenty-one children with ASD and 21 children in a combined comparison group were matched on chronological and verbal mental age. Over two sessions, participants completed a serial recall task, a language measure, and a metamemory questionnaire. Children were classified as rehearsers/non-rehearsers based on behavioral observations and/or verbal reports of strategy use. As expected from previous research, the comparison group had a significantly higher proportion of rehearsers than the ASD group. However, spontaneous rehearsers performed significantly better on the serial recall task than non-rehearsers, regardless of group membership. Children in the comparison group had a higher mean total score on the metamemory questionnaire than the ASD group. However, when examined by rehearsal use, participants classified as rehearsers, regardless of diagnostic group, scored significantly higher on the metamemory questionnaire than non-rehearsers. Finally, across groups, hierarchical regression analyses identified both metamemory and language proficiency as significant predictors of rehearsal strategy use. The fact that the predictors showed the same relationship across the comparison group and the ASD group implies that metamemory and language proficiency, while separate entities, are both fundamental underlying skills contributing to the emergence of rehearsal strategies, and that the results are likely generalizable to other populations with developmental challenges.

Plasticité du cerveau social induite par l'entraînement dans le trouble du spectre autistique

Traduction: G.M.

Br J Psychiatry. 2015 Mar 19. pii: bjp.bp.113.143784.

Training-induced plasticity of the social brain in autism spectrum disorder

Author information

  • 1Sven Bölte, Prof, PhD, Department of Women's and Children's Health, Center of Neurodevelopmental Disorders, Karolinska Institutet, Stockholm, Sweden, and Department of Child and Adolescent Psychiatry, Psychosomatics, and Psychotherapy, Goethe-University, Frankfurt, Germany; Angela Ciaramidaro, PhD, Sabine Schlitt, PhD, Daniela Hainz, Department of Child and Adolescent Psychiatry, Psychosomatics, and Psychotherapy, Goethe-University, Frankfurt, Germany; Dorit Kliemann, PhD, Cluster of Excellence 'Languages of Emotion' and Department of Education and Psychology, Freie Universität, Berlin, Germany, McGovern Institute for Brain Research, Massachusetts Institute of Technology, Cambridge, and Department of Neurology, Massachusetts General Hospital/Harvard Medical School, Charlestown, Massachusetts, USA; Fritz Poustka, MD, PhD, Anke Beyer, PhD, Christine Freitag, MD, PhD, Department of Child and Adolescent Psychiatry, Psychosomatics, and Psychotherapy, Goethe-University, Frankfurt, Germany; Henrik Walter, MD, PhD, Department of Psychiatry and Psychotherapy, Charité Universitatsmedizin Berlin, Germany.

Résumé

Le toile du fond du trouble du spectre autistique (TSA) est liée à l'activité du cerveau social et à la reconnaissance faciale des affects (FAR).  

But

Examiner la plasticité du cerveau sociale dans les TSA.  

Méthode

En utilisant les tests FAR et les tâches FAR sous imagerie par résonance magnétique fonctionnelle pour les FAR, nous avons comparé 32 personnes avec TSA et 25 personnes contrôles. Par la suite, les participants avec TSA ont été affectés à la formation cognitive FAR assistée par ordinateur ou au  groupe de contrôle.  

Résultats 

Le groupe TSA a été moins performant que le groupe contrôle sur les tests FAR de comportement explicite. Dans le scanner, pendant les test FAR implicites, l'amygdale, le gyrus fusiforme et d'autres régions du cerveau social étaient moins activées bilatéralement. Le groupe formé a été amélioré sur les tests de comportement FAR, et la réponse cérébrale à des tâches de traitement des affects implicites a augmenté bilatéralement post-formation dans le cerveau social.  

Conclusions 

Les personnes avec TSA présentent des troubles FAR associés à une hypoactivation du cerveau social. La formation assistée par ordinateur améliore les réponses FAR explicites  et les réponses neuronales au cours des FAR implicite, indiquant une neuroplasticité du cerveau sociale dans le TSA.

PMID: 25792694 

Abstract

Background Autism spectrum disorder (ASD) is linked to social brain activity and facial affect recognition (FAR). Aims To examine social brain plasticity in ASD. Method Using FAR tests and functional magnetic resonance imaging tasks for FAR, we compared 32 individuals with ASD and 25 controls. Subsequently, the participants with ASD were assigned to FAR computer-aided cognitive training or a control group. Results The ASD group performed more poorly than controls on explicit behavioural FAR tests. In the scanner, during implicit FAR, the amygdala, fusiform gyrus and other regions of the social brain were less activated bilaterally. The training group improved on behavioural FAR tests, and cerebral response to implicit affect processing tasks increased bilaterally post-training in the social brain. Conclusions Individuals with ASD show FAR impairments associated with hypoactivation of the social brain. Computer-based training improves explicit FAR and neuronal responses during implicit FAR, indicating neuroplasticity in the social brain in ASD.
Royal College of Psychiatrists.

21 mars 2015

Développement de la microstructure de la matière blanche dans le phénotype autisme et correspondance avec l'endophénotype pendant l'adolescence

Traduction: G.M.

Transl Psychiatry. 2015 Mar 17;5:e529. doi: 10.1038/tp.2015.23.

Developmental white matter microstructure in autism phenotype and corresponding endophenotype during adolescence

Author information

  • 11] Brain Mapping Unit, Department of Psychiatry, University of Cambridge, Cambridge, UK [2] Department of Psychiatry, Behavioural and Clinical Neuroscience Institute, University of Cambridge, Cambridge, UK.
  • 2Autism Research Centre, Department of Psychiatry, University of Cambridge, Cambridge, UK.
  • 3Department of Psychiatry, Behavioural and Clinical Neuroscience Institute, University of Cambridge, Cambridge, UK.
  • 4Department of Physics, University of Cambridge, Cambridge, UK.
  • 51] Autism Research Centre, Department of Psychiatry, University of Cambridge, Cambridge, UK [2] Department of Psychiatry, National Taiwan University Hospital and College of Medicine, Taipei, Taiwan.
  • 61] Department of Psychiatry, Behavioural and Clinical Neuroscience Institute, University of Cambridge, Cambridge, UK [2] Autism Research Centre, Department of Psychiatry, University of Cambridge, Cambridge, UK [3] Cambridge and Peterborough NHS Foundation Trust, Cambridge, UK.
  • 71] Autism Research Centre, Department of Psychiatry, University of Cambridge, Cambridge, UK [2] West Suffolk Hospital NHS Trust, Bury St Edmunds, UK.
  • 81] Brain Mapping Unit, Department of Psychiatry, University of Cambridge, Cambridge, UK [2] Department of Psychiatry, Behavioural and Clinical Neuroscience Institute, University of Cambridge, Cambridge, UK [3] Cambridge and Peterborough NHS Foundation Trust, Cambridge, UK.

Résumé

Pendant l'adolescence, la microstructure de la substance blanche subit une étape importante du développement. On suppose que les modifications de la connectivité du cerveau qui jouent un rôle clé dans les troubles du spectre autistique (CSA) peuvent interagir avec le développement de la microstructure de la substance blanche. Cette interaction peut être présente au-delà du phénotype de l'autisme chez les frères et sœurs de personnes avec des TSA,  qui sont 10 à 20 fois plus susceptibles de développer certaines formes de TSA. Nous utilisons l'imagerie du tenseur de diffusion pour examiner comment les mesures de microstructure de la matière blanche sont en corrélation avec l'âge chez les personnes au développement typique, et comment cette corrélation diffère chez n = 43 adolescents avec TSA et leurs n = 38 frères et sœurs. Les corrélations observées chez n = 40 personnes au développement typique correspondent aux changements développementaux observés dans les études longitudinales précédentes. En comparaison, les personnes avec TSA montrent une  faible corrélation négative entre l'âge et une diffusion moyenne dans une large surface au centre du faisceau longitudinal supérieur droit. Ces écarts peuvent être causés soit par une hétérogénéité accrue dans le TSA ou par des modifications temporelles dans le modèle développemental du groupe. Les frères et sœurs de personnes avec TSA montrent également une diminution de corrélation négative entre l'âge et un composant de la valeur propre de la diffusivité-seconde diffusion moyenne  dans le faisceau longitudinal supérieur droit. Comme les différences observées correspondent pour l'emplacement et la directionnalité de la corrélation dans notre comparaison des personnes au développement typique par rapport à celles avec un développement avec TSA et leurs frères et soeursd, nous proposons que ces modifications constituent une partie de l'endophénotype de l'autisme.

Abstract

During adolescence, white matter microstructure undergoes an important stage of development. It is hypothesized that the alterations of brain connectivity that have a key role in autism spectrum conditions (ASCs) may interact with the development of white matter microstructure. This interaction may be present beyond the phenotype of autism in siblings of individuals with ASC, who are 10 to 20 times more likely to develop certain forms of ASC. We use diffusion tensor imaging to examine how white matter microstructure measurements correlate with age in typically developing individuals, and how this correlation differs in n=43 adolescents with ASC and their n=38 siblings. Correlations observed in n=40 typically developing individuals match developmental changes noted in previous longitudinal studies. In comparison, individuals with ASC display weaker negative correlation between age and mean diffusivity in a broad area centred in the right superior longitudinal fasciculus. These differences may be caused either by increased heterogeneity in ASC or by temporal alterations in the group's developmental pattern. Siblings of individuals with ASC also show diminished negative correlation between age and one component of mean diffusivity-second diffusion eigenvalue-in the right superior longitudinal fasciculus. As the observed differences match for location and correlation directionality in our comparison of typically developing individuals to those with ASC and their siblings, we propose that these alterations constitute a part of the endophenotype of autism.
PMID: 25781228

18 mars 2015

Supplément de Loxapine pour les adolescents et les adultes avec des troubles du spectre autistique et de l'irritabilité

Traduction: G.M.

J Child Adolesc Psychopharmacol. 2015 Mar;25(2):150-159.

Loxapine Add-on for Adolescents and Adults with Autism Spectrum Disorders and Irritability

Author information

  • 11 The Ohio State University Nisonger Center , Columbus, Ohio.

Abstract

OBJECTIVES:

Our clinical experience with low dose loxapine (5-15 mg/day) suggests promising efficacy and safety for irritability in autism spectrum disorders (ASD). We studied low dose loxapine prospectively in adolescents and adults with ASD and irritability. Additionally, we measured loxapine and metabolite concentrations, and brain-derived neurotrophic factor (BDNF) as a biomarker of neuromodulation.
Notre expérience clinique avec une faible dose de loxapine (5-15 mg / jour) suggère une efficacité et une sécurité prometteuse pour l'irritabilité dans les troubles du spectre autistique (TSA). Nous avons étudié potentiellement de faibles doses de loxapine chez les adolescents et adultes avec TSA et de l'irritabilité. En outre, nous avons mesuré la loxapine et les concentrations de métabolites, et le facteur neurotrophique dérivé du cerveau (BDNF) en tant que biomarqueur de la neuromodulation.

METHODS:

We performed a 12 week open trial of add-on loxapine in subjects, ages 13-65 years, diagnosed with ASD, and Aberrant Behavior Checklist-Irritability (ABC-I) subscale scores >14. Loxapine was dosed flexibly up to 15 mg daily, starting with 5 mg on alternate days. From weeks 1 to 6, other psychoactive medications were tapered if possible; from weeks 6 to 12, all medication doses were held stable. The primary outcome was the Clinical Global Impressions-Improvement subscale (CGI-I), ratings of Much Improved or Very Much Improved. Secondary outcomes were the ABC-I, Repetitive Behavior Scale-Revised, and Schalock Quality of Life scale. Serum BDNF and loxapine and metabolite concentrations were assayed. BDNF rs6265 was genotyped.

RESULTS:

Sixteen subjects were enrolled; 12 completed all visits. Median age was 18 years (range 13-39). Median final loxapine dose was 7.5 mg/day (2.5-15). All 14 subjects (100%) with data at week 12 were rated as Much Improved on CGI-I at 12 weeks. Mean change on ABC-I at 12 weeks was -31%, p=0.01. Mean body mass index (BMI)-Z decreased between weeks 6 and 12, p=0.03. Side effects were minimal, and prolactin elevation occurred in only one subject. BDNF concentrations measured in 11 subjects increased significantly (p=0.04). Subjects with AG genotype for BDNF rs6265 required a lower dose of loxapine at study end, but had similar behavioral and BDNF concentration changes as the GG genotype.
Seize sujets ont été recrutés; 12 sont allés jusqu'au bout de toutes les visites. L'âge médian était de 18 ans (extrêmes 13-39). La dose médiane finale de loxapine était de 7,5 mg / jour (2,5 à 15). L'ensemble des 14 sujets (100%) avec des données à la semaine 12 ont été jugés comme étant grandement améliorés sur CGI-I (sous échelle de l'impression des améliorations cliniques globale) à 12 semaines. Des changements sur ABC (checklist d'irritabilité des comportements aberrants), les changements moyens à 12 semaines était -31%, p = 0,01. L'indice de masse corporelle moyen (IMC) -Z a diminué entre 6 semaines et 12, p = 0,03. Les effets secondaires sont minimes, et une élévation de la prolactine s'est produite chez un seul sujet. Les concentrations mesurées de BDNF chez 11 sujets ont augmenté de façon significative (p = 0,04). Les sujets avec le génotype AG pour rs6265 BDNF nécessitent une dose inférieure de loxapine à la fin de l'étude, mais ont des changements de concentration de BDNF et de comportements similaires au génotype GG.

CONCLUSIONS:

Low dose loxapine shows promise as a repurposed drug for irritability in ASD. Loxapine effects on BDNF warrant further study.
De faibles doses de loxapine se montrent prometteuses en tant que médicament utilisé pour l'irritabilité dans les TSA. Les effets de la Loxapine sur le BDNF justifient une étude plus approfondie.

PMID: 25782098

15 mars 2015

Bactéries intestinales chez les enfants avec des troubles du spectre autistique: défis et promesse pour étudier comment une communauté complexe influence une maladie complexe

Traduction: G.M.

Microb Ecol Health Dis. 2015 Mar 12;26:26914. doi: 10.3402/mehd.v26.26914.

Gut bacteria in children with autism spectrum disorders: challenges and promise of studying how a complex community influences a complex disease

Author information

  • 1Swette Center for Environmental Biotechnology, Biodesign Institute, Arizona State University, Tempe, AZ, USA.
  • 2School of Sustainable Engineering and The Built Environment, Arizona State University, Tempe, AZ, USA; dr.rosy@asu.edu
  • 3Department of Medicine, University of Colorado-Denver, Aurora, CO, USA.
  • 4School for Engineering of Matter, Transport and Energy, Arizona State University, Tempe, AZ, USA.

Résumé

Des études récentes suggèrent un rôle pour le microbiote dans les troubles du spectre autistique (TSA), pouvant découler de leur rôle dans la modulation du système immunitaire et la fonction gastro-intestinale (GI) ou d'interactions intestin-cerveau dépendants ou indépendants du système immunitaire. Les problèmes gastro-intestinaux comme la constipation chronique et / ou de la diarrhée sont fréquents chez les enfants avec TSA, et aggravent considérablement leur comportement et leur qualité de vie. Nous résumons ici les premières données publiées antérieurement qui soutiennent que la dysfonction GI est fréquente chez les personnes avec TSA et le rôle du microbiote dans les TSA. Deuxièmement, en comparant avec d'autres ensembles de données sur le microbiome publiquement disponibles, nous fournissons des preuves que les microbiote décalés peuvent être le résultat de l'occidentalisation et que ce changement pourrait également être un cadre pour un système immunitaire altérée. Troisièmement, nous explorons la possibilité que les interactions intestin-cerveau pourraient aussi être la conséquence directe des métabolites produits par voie microbienne. 

PMID: 25769266

Abstract

Recent studies suggest a role for the microbiota in autism spectrum disorders (ASD), potentially arising from their role in modulating the immune system and gastrointestinal (GI) function or from gut-brain interactions dependent or independent from the immune system. GI problems such as chronic constipation and/or diarrhea are common in children with ASD, and significantly worsen their behavior and their quality of life. Here we first summarize previously published data supporting that GI dysfunction is common in individuals with ASD and the role of the microbiota in ASD. Second, by comparing with other publically available microbiome datasets, we provide some evidence that the shifted microbiota can be a result of westernization and that this shift could also be framing an altered immune system. Third, we explore the possibility that gut-brain interactions could also be a direct result of microbially produced metabolites.