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02 avril 2017

Hésitation vaccinale: à la recherche de la zone de confort de la communication des risques

Aperçu: G.M.
Cet article rapporte les résultats d'un sondage national en ligne auprès des parents d'enfants de 5 ans et moins. Les objectifs de l'étude étaient d'évaluer la compréhension par les parents des vaccinations chez les enfants, d'identifier les sources d'information auxquelles ils croient pour le contenu lié aux vaccins, d'évaluer où les parents avec de jeunes enfants tiennent compte des problèmes clés du débat public sur la vaccination et identifier quelle communication des risques est la plus efficace pour les comportements des parents qui hésitent à vacciner.
Les études montre qu'environ 92% des parents canadiens interrogés considèrent que les vaccins sont sûrs et efficaces et font en sorte que les médecins et les responsables de la santé publique fournissent des renseignements pertinents en matière de vaccination. Cependant, un certain nombre d'entre eux croient ou ne savent pas s'il existe un lien entre les vaccins et l'autisme (28%), craignent que les vaccins ne nuisent sérieusement à leurs enfants (27%), ou pensent que l'industrie pharmaceutique est derrière la poussée obligatoire de vaccination (33%). 

PLoS Curr. 2017 Mar 3;9. pii: ecurrents.outbreaks.0561a011117a1d1f9596e24949e8690b. doi: 10.1371/currents.outbreaks.0561a011117a1d1f9596e24949e8690b.

Vaccine Hesitancy: In Search of the Risk Communication Comfort Zone

Author information

1
School of Journalism and Communication, Carleton University, Ottawa, Ontario, Canada.
2
Institut National de Santé Publique du Québec, Québec, Canada; Centre de Recherche du CHU de Québec, Université Laval, Québec, Canada.
3
Department of Community Health Sciences, Max Rady College of Medicine, University of Manitoba, Winnipeg, Manitoba, Canada.

Abstract

INTRODUCTION:

This paper reports the findings of a national online survey to parents of children aged 5 and younger. The objectives of the study were to assess parental understanding of childhood immunizations, identify sources of information that they trust for vaccine-related content, assess where parents with young children stand on the key issues in the public debate about vaccination, and identify which risk communication messages are most effective for influencing the behaviours of vaccine hesitant parents. La plupart des parents comptent toujours sur les médias traditionnels et les sites officiels du gouvernement pour obtenir des informations opportunes et crédibles sur les vaccins et les maladies évitables par la vaccination.
Les résultats de l'étude sont très pertinents dans un contexte où les responsables de la santé publique dépensent des ressources importantes pour augmenter les taux de vaccination chez les enfants et lutter contre l'hésitation du vaccin.
Les données offrent un aperçu de l'endroit où les parents insistent sur le débat politique et public sur la vaccination obligatoire, quels aspects de la science des vaccins restent incertains pour eux, quels sont les médias et les sources institutionnelles qu'ils utilisent et font confiance pour naviguer dans l'environnement de l'information sur la santé, comment ils recherchent des informations et À qui ils ont confiance en période d'urgence ou de crise de santé, et quelles stratégies de communication sont considérées comme les plus efficaces pour persuader les parents hésitant des vaccinés de vacciner leurs enfants. 

METHODS:

A total of 1,000 surveys (closed and open-ended questions) were administered in November 2015 using the Angus Reid Forum Panel, a key consumer panel consisting of approximately 150,000 Canadian adults aged 18 and older, spread across all geographic regions of Canada.

RESULTS:

Approximately 92% of the Canadian parents surveyed consider vaccines safe and effective, and trust doctors and public health officials to provide timely and credible vaccine-related information. However, a concerning number of them either believe or are uncertain whether there is a link between vaccines and autism (28%), worry that vaccines might seriously harm their children (27%), or believe the pharmaceutical industry is behind the push for mandatory immunization (33%). Moreover, despite the common assumption that social media are becoming the go-to source of health news and information, most parents still rely on traditional media and official government websites for timely and credible information about vaccines and vaccine preventable diseases, particularly during community-based disease outbreaks. Finally, parents reported high levels of support for pro-vaccine messaging that has been demonstrated in previous research to have little to no positive impact on behaviour change, and may even be counterproductive.

DISCUSSION:

The study's results are highly relevant in a context where public health officials are expending significant resources to increase rates of childhood immunization and combat vaccine hesitancy. The data offer insight into where parents stand on the political and public debate about mandatory vaccination, what aspects of vaccine science remain uncertain to them, which media and institutional sources they use and trust to navigate the health information environment, how they look for information and whom they trust during periods of health emergency or crisis, and which communication strategies are considered most effective in persuading vaccine hesitant parents to immunize their children.

25 avril 2015

La survenue de l'autisme par une vaccination MMR chez les enfants américains avec leurs aînés avec et sans autisme

Traduction: G.M.

 2015 Apr 21;313(15):1534-40. doi: 10.1001/jama.2015.3077.

Autism occurrence by MMR vaccine status among US children with older siblings with and without autism

  • 1The Lewin Group, Falls Church, Virginia.
  • 2Optum, Eden Prairie, Minnesota.
  • 3A. J. Drexel Autism Institute, Drexel University, Philadelphia, Pennsylvania.

Abstract

IMPORTANCE:

Despite research showing no link between the measles-mumps-rubella (MMR) vaccine and autism spectrum disorders (ASD), beliefs that the vaccine causes autism persist, leading to lower vaccination levels. Parents who already have a child with ASD may be especially wary of vaccinations.
Malgré des recherches ne montrant aucun lien entre les rougeole-oreillons-rubéole (ROR) troubles de vaccins et du spectre autistique (TSA), les croyances que le vaccin provoque l'autisme persistent, entraînant une baisse des taux de vaccination. Les parents qui ont déjà un enfant avec TSA peuvent être particulièrement méfiants vis à vis des vaccinations.

OBJECTIVE:

To report ASD occurrence by MMR vaccine status in a large sample of US children who have older siblings with and without ASD.
Signaler l'occurrence du TSA par vaccination ROR dans un large échantillon d'enfants américains qui ont les frères et sœurs plus âgés avec et sans TSA.


DESIGN, SETTING, AND PARTICIPANTS:

A retrospective cohort study using an administrative claims database associated with a large commercial health plan. Participants included children continuously enrolled in the health plan from birth to at least 5 years of age during 2001-2012 who also had an older sibling continuously enrolled for at least 6 months between 1997 and 2012.

EXPOSURES:

MMR vaccine receipt (0, 1, 2 doses) between birth and 5 years of age.

MAIN OUTCOMES AND MEASURES:

ASD status defined as 2 claims with a diagnosis code in any position for autistic disorder or other specified pervasive developmental disorder (PDD) including Asperger syndrome, or unspecified PDD (International Classification of Diseases, Ninth Revision, Clinical Modification 299.0x, 299.8x, 299.9x).

RESULTS:

Of 95,727 children with older siblings, 994 (1.04%) were diagnosed with ASD and 1929 (2.01%) had an older sibling with ASD. Of those with older siblings with ASD, 134 (6.9%) had ASD, vs 860 (0.9%) children with unaffected siblings (P < .001). MMR vaccination rates (≥1 dose) were 84% (n = 78,564) at age 2 years and 92% (n = 86,063) at age 5 years for children with unaffected older siblings, vs 73% (n = 1409) at age 2 years and 86% (n = 1660) at age 5 years for children with affected siblings. MMR vaccine receipt was not associated with an increased risk of ASD at any age. For children with older siblings with ASD, at age 2, the adjusted relative risk (RR) of ASD for 1 dose of MMR vaccine vs no vaccine was 0.76 (95% CI, 0.49-1.18; P = .22), and at age 5, the RR of ASD for 2 doses compared with no vaccine was 0.56 (95% CI, 0.31-1.01; P = .052). For children whose older siblings did not have ASD, at age 2, the adjusted RR of ASD for 1 dose was 0.91 (95% CI, 0.67-1.20; P = .50) and at age 5, the RR of ASD for 2 doses was 1.12 (95% CI, 0.78-1.59; P = .55).
Parmi les 95 727 enfants avec des frères et sœurs plus âgés, 994 (1,04%) ont été diagnostiqués avec TSA et 1929 (2,01%) avait un frère plus âgé avec TSA. Parmi ceux avec les frères et sœurs plus âgés avec TSA, 134 (6,9%) avait un TSA  vs 860 (0,9%) des enfants avec des frères et sœurs non concernés (P <0,001). 
Les taux de vaccination ROR (≥1 dose) étaient de 84% (n = 78 564) à l'âge de 2 ans et 92% (n = 86 063) à l'âge de 5 ans pour les enfants avec frères et sœurs plus âgés sans TSA , vs 73% (n = 1409) à 2 ans ans et 86% (n = 1660) à l'âge de 5 ans pour les enfants avec les frères et sœurs avec TSA. 
La vaccination ROR n'a pas été associée à un risque accru de TSA à tout âge. Pour les enfants ayant des aînés avec TSA, à deux ans, le risque ajusté relatif (RR) de TSA pour une dose de vaccin ROR vs aucun vaccin était de 0,76 (IC 95%, 0,49 à 1,18; P = 0,22), et à l'âge 5, le RR de TSA pour les deux doses comparativement à aucun vaccin était de 0,56 (IC 95%, 0,31 à 1,01; P = 0,052). Pour les enfants dont les frères et sœurs plus âgés n'ont pas eu de TSA, à deux ans, le RR ajusté de TSA pour une dose était de 0,91 (IC 95%, 0,67 à 1,20; P = 0,50) et à 5 ans, le RR de TSA pour les deux doses était de 1,12 (IC 95%, 0,78 à 1,59; P = 0,55).

CONCLUSIONS AND RELEVANCE:

In this large sample of privately insured children with older siblings, receipt of the MMR vaccine was not associated with increased risk of ASD, regardless of whether older siblings had ASD. These findings indicate no harmful association between MMR vaccine receipt and ASD even among children already at higher risk for ASD.
Dans ce large échantillon d'enfants avec une assurance privée ayant des frères et sœurs plus âgés, l'administration du vaccin ROR n'est pas associée à un risque accru de TSA, indépendamment du fait que les frères et sœurs plus âgés avaient un TSA. 
Ces résultats indiquent aucune association néfaste entre la vaccination ROR et le TSA,  y compris chez les enfants plus à risque de TSA;

PMID: 
25898051
 

13 décembre 2012

Dispelling vaccine myths: MMR and considerations for practicing pharmacists

Traduction: G.M.


 2012 Nov 1;52(6):e282-6. doi: 10.1331/JAPhA.2012.11239.

Dissiper les mythes de la vaccination :  ROR et considérations pour la pratique des pharmaciens







OBJECTIFS 

Discuter de l'information entourant l'association erronée entre le vaccin rougeole-oreillons-rubéole (ROR) et les troubles du spectre autistique (TSA) et fournir des informations aux pharmaciens pour réfuter les mythes liés aux vaccins. 



SOURCES DE DONNÉES 

La littérature médicale et pharmaceutique et les médias publics (par exemple, les journaux). 



SOMMAIRE 

Le diagnostic de TSA est à la hausse, et de nombreuses spéculations ont été faites quant à la cause, y compris le vaccin ROR. Un article sur  une très petite série de  publié dans The Lancet en 1998 qui s'est ensuite rétracté a été le centre de la controverse quant à savoir si le vaccin ROR provoque les TSA.La nouvelle recherche définitive ne démontre aucun lien, et les organismes médicaux déclarent que l'évidence ne soutient pas un lien entre le vaccin de MMR et l'ASDs.



CONCLUSION

Les pharmaciens peuvent jouer un rôle en fournissant des informations actualisées aux patients pour dissiper les mythes concernant la sécurité des vaccins. 
L'examen précis  par les pairs demeure une étape importante afin de s'assurer qu'une information correcte est donnée aux fournisseurs de soins de santé et au grand public.

14 septembre 2011

Epidémie de Rougeole

Dans un document qui vient de paraître, l'institut de veille sanitaire fait le point sur la troisième vague épidémique de rougeole en France. Alors que 5000 cas étaient recensés pour l'année 2010, la France compte déjà plus de 14500 cas déclarés de rougeole pour les 7 premiers mois de l'année.
Rappelons que la rougeole n'est pas une maladie anodine et qu'elle peut entraîner un certain nombre de complications comme des pneumonies, des complications neurologiques et des encéphalites aiguës : sur les 14500 cas de rougeole, 15 patients ont présenté une complication neurologique, 639 une pneumopathie grave et 6 sont décédés.

Le taux de reproduction du virus de la rougeole est 20 fois plus élevé que celui de la grippe; la rougeole est donc extrêmement contagieuse et le seul moyen efficace pour lutter contre l'épidémie est la vaccination qui n'est pas liée à l'autisme, contrairement aux idées reçues.

La rougeole peut être éradiquée si le taux de couverture vaccinale atteint 95%. Non seulement le taux de vaccination en France est trop faible pour une éradication (il varie selon les régions et est plus faible dans le Sud Est), mais, selon le Bureau de l'OMS pour l'Europe, la France est le pays qui connaît la plus forte épidémie et elle contamine les pays voisins.

La vaccination est plus efficace après une seconde vaccination; or, en 2006, la couverture vaccinale en France s’établissait à 90 % pour la première dose. La deuxième dose n'était administrée qu'à 44 % des enfants à l'âge de 6 ans alors qu’elle devrait être de 80 %.

L'étude biaisée de Wakefied a créé le doute en pointant un hypothétique lien entre la vaccination ROR (Rougeole Oreillons Rubéole) et l'autisme. Depuis, cette étude a été largement invalidée; mais le doute est resté et la couverture vaccinale n'a cessé de baisser, ce qui explique en grande partie l'épidémie actuelle.

Les préconisations de l'institut sanitaire, actualisées en fonction de la gravité de l'épidémie actuelle, sont les suivantes :
- Toutes les personnes nées en 1980 et au-delà devront avoir reçu deux doses de vaccin trivalent (rougeole-oreillons-rubéole) afin d'être correctement protégées.
- Les personnes non vaccinées et sans antécédents de rougeole, quelle que soit leur année de naissance, exerçant des professions de santé ou en charge de la petite enfance doivent être vaccinées
- absence de contrôle sérologique préalable à la vaccination lorsque les antécédents ne sont pas sûrs : il convient de vacciner plutôt que de laisser une personne sans immunisation.



21 mai 2011

Congenital rubella syndrome and autism spectrum disorder prevented by rubella vaccination - United States, 2001-2010

Traduction: G.M.
Syndrome de rubéole congénitale et les troubles du spectre autistique prévenues par la vaccination contre la rubéole - États-Unis, 2001-2010.
Berger BE, Navar-Boggan AM, SB Omer.

CONTEXTE:

Le syndrome de rubéole congénitale (SRC) est associé à plusieurs effets négatifs, y compris les troubles du spectre autistique (TSA). L'objectif de cette étude était d'estimer le nombre de cas de SRC et TSA prévenus par la vaccination contre la rubéole aux États-Unis de 2001 à 2010.

METHODES:
La prévention des estimations a été calculée par modélisation mathématique simple, avec des valeurs de paramètres du modèle déterminé à partir de la littérature publiée.
Les paramètres du modèle inclus incidence du CRS lors de la période pré-vaccinale , l'incidence du CSR lors de la période vaccination, le nombre de naissances par an, et le pourcentage de cas de SRC présentant un TSA.

RÉSULTATS:
D'après nos estimations, 16600 cas de Syndrome de Rubéole Congénitale (fourchette: 8300-62,250) ont été prévenues par la vaccination contre la rubéole de 2001 à 2010 aux États-Unis.
Un nombre estimatif de 1228 cas de TSA a été prévenu par la vaccination contre la rubéole aux États-Unis durant cette période. Avec la simulation d'une légère expansion dans les critères de diagnostic de TSA dans les dernières décennies, nous estimons qu'un minimum de 830 cas de TSA et un maximum de 6225 cas ont été empêchés.

CONCLUSIONS:
Nous estimons que la vaccination contre la rubéole a empêché un nombre important de cas de SRC et ASD aux États-Unis de 2001 à 2010. Ces résultats fournissent une incitation supplémentaire à maintenir une couverture élevée de vaccination ROR contre la Rougeole-Oreillons-Rubéole

04 février 2011

Dr. Andrew Wakefield Falsified Study Linking Vaccines to Autism, Journal Says

Traduction G.M.

Un éditorial paru dans le British Medical Journal met en avant la preuve qu'une étude maintenant discréditée reliant l'autisme et les vaccins infantiles courants s'est appuyée sur des preuves falsifiées pour en faire sa thèse centrale.

"Une preuve manifeste de falsification de données devrait maintenant mettre un terme à cette peur des vaccins dommageable", écrivent les rédacteurs de la revue.

Pourquoi le Dr Andrew Wakefield a-t-il maquillé les conclusions afin de prouver que les vaccins qui aident à prévenir des maladies telles que la rougeole, les oreillons et la rubéole peuvent être responsable de l'augmentation des cas d'autisme? Selon les rédacteurs du journal, la raison en était simple: l'argent.

Wakefield est présumé avoir reçu plus de 674 000 dollars par les avocats dans l'espoir de poursuivre les fabricants de vaccins, et l'enquête sur son travail a prouvé que 5 des 12 patients de l'étude avaient effectivement montré des signes d'autisme avant de recevoir le vaccin ROR, tandis que trois des enfants s'est avéré n'avoir jamais vraiment souffert d'autisme alors que son étude avait prétendu le contraire.

«C'est une chose de faire une mauvaise recherche, pleine d'erreurs, puis d'admettre de la part des auteurs qu'ils ont commis des erreurs», déclare Fiona Godlee, BMJ rédactrice en chef du British Journal Medecine, "Mais dans ce cas, nous avons une image très différente de ce qui semble être une tentative délibérée pour créer une impression qu'il y avait un lien en falsifiant les données."

Liens
Wakefield, qui est peut-être le grand responsable du scepticisme envers les vaccins modernes, a vu sa licence médicale révoquée en mai et le Lancet, la revue dans laquelle son étude originale est apparue, a depuis opéré une rétractation de son étude.

30 janvier 2009

Une adolescente de 12 ans décède de la rougeole en Haute-Savoie

AP - Fait rare, une élève du collège de Reignier (Haute-Savoie) âgée de 12 ans est décédée jeudi des suites d'une rougeole, a annoncé vendredi la préfecture de Haute-Savoie.

"Les personnels, parents et élèves de l'établissement scolaire qu'elle fréquentait ont été informés et dès lundi les services de médecine scolaire vont procéder à une vérification des carnets de vaccination et une mise à jour sera proposée pour les enfants qui ne seraient pas complètement vaccinés", précise la préfecture dans un communiqué.

Selon la DDASS (Direction départementale des affaires sanitaires et sociales) de Haute-Savoie, "la fréquence des décès était d'environ 0,7 pour 1.000 cas de rougeole en Europe en 2006. Aucun décès n'avait été rapporté par le système de surveillance en France depuis 2005".


Un exemple des effets néfastes de la propagande des anti-vaccinations et de la crédulité de leurs victimes. On remarque que le cas s'est déclaré à 40km du siège social d'une de ces associations de nuisibles. Est-ce simplement une coïncidence ?

07 décembre 2008

It's not what the papers say, it's what they don't

Ben Goldacre
The Guardian

Writing this column really scares me because I wonder whether everything else in the media is as shamelessly, venally, manipulatively, one-sidedly, selectively reported on as the things I know about. But this week the reality editing was truly without comparison.

On Tuesday the Telegraph, the Independent, the Mirror, the Express, the Mail, and the Metro all reported that a coroner was hearing the case of a toddler who died after receiving the MMR vaccine, which the parents blamed for their loss. Toddler 'died after MMR jab' (Metro), 'Healthy' baby died after MMR jab (Independent), you know the headlines by now.

On Thursday the coroner announced his verdict: the vaccine played no part in this child's death. So far, of the papers above, only the Telegraph has had the decency to cover the outcome. The Independent, the Mirror, the Express, the Mail, and the Metro have all decided that their readers are better off not knowing. Tick, tock.

Does it stop there? No. Amateur physicians have long enjoyed speculating that MMR and other vaccinations are somehow "harmful to the immune system" and responsible for the rise in conditions such as asthma and hay fever. Doubtless they must have been waiting some time for evidence to appear.

This month a significant paper was published by Hviid and Melbye in the December 1 issue of the American Journal of Epidemiology. They examined 871,234 children in a Danish birth cohort, comparing asthma in those who had MMR against those who didn't. MMR-vaccinated children were massively and significantly less often hospitalised with an asthma diagnosis, and used fewer courses of anti-asthma medication than unvaccinated children. This "protective" effect of the MMR vaccine was more pronounced for hospitalisations with severe asthma diagnoses.

Those results aren't just incompatible with an increased risk of asthma following MMR vaccination, they actually support the hypothesis that MMR vaccination is associated with a reduced risk of asthma in young children. Tick, tock.

And most astonishing of all is the tale of "the Uhlmann paper", or the "O'Leary paper". This came out in 2002 and claimed to have found evidence of vaccine measles virus in tissue samples from children with autism and bowel problems, to massive media acclaim.

As I've said previously, two similar papers, by Afzal et al and D'Souza et al, in 2006 found negative results on almost the same question, and were unanimously ignored by the media (even though D'Souza actively went out of his way to show how O'Leary et al got false positives).

Stephen Bustin is professor of molecular science at Barts and the London. He examined the O'Leary lab for the court case against MMR, as an expert witness for the drug company defendants. The case collapsed, and he was unable to discuss his findings. Then he was called to give evidence in the American "autism omnibus" case against the vaccine. The anti-vaccine movement did their best to prevent this. They knew what he had found: it appears to be incontrovertible evidence that the lab was detecting false positives.

Now Bustin has finally been able to write about what he found in O'Leary's lab. He published this month. Nobody who covered the original O'Leary paper has written about it. Not a soul will.

Measles cases are rising. Middle class parents are not to blame, even if they do lack rhetorical panache when you try to have a discussion with them about it.

They have been systematically and vigorously misled by the media, the people with access to all the information, who still choose, collectively, between themselves, so robustly that it might almost be a conspiracy, to give you only half the facts.

Today, I have merely given you some small part of the other half, and next week I will move on: but know that nobody else has.

15 octobre 2008

Les Français ne sont pas assez vaccinés

Les Français ne sont pas assez vaccinés et on peut s'attendre à une recrudescence de maladies telles que la rougeole, la tuberculose, la coqueluche ou l'hépatite B, ont souligné mercredi des spécialistes lors d'une séance spéciale de l'Académie de Pharmacie.

Daniel Floret, président du comité technique des vaccinations, a noté que les Français étaient "les cancres de l'Europe" pour la vaccination contre l'hépatite B, avec un taux de couverture de 30%, suite aux polémiques sur le lien avec la sclérose en plaques.

"On attend une hausse de l'incidence de la maladie", a-t-il affirmé, de nombreuses personnes non vaccinées entrant dans la période la plus "à risque" (20-30 ans).

Pour la rougeole, le taux de couverture est un peu insuffisant et on assiste à "des flambées épidémiques". Pour le BCG, l'obligation vaccinale a été suspendue mais "il faut vacciner les enfants à risque", notamment ceux d'Ile-de-France ou issus de l'immigration.

Pour la coqueluche, les bébés pas encore vaccinés risquent d'être contaminés par des adultes qui ne sont plus immunisés. Il cite ainsi le cas de "17 nourrissons" atteints à Lyon au cours de la dernière année.

Le Pr Floret a évoqué aussi les risques de grippes nosocomiales, les infirmières étant "moins vaccinées" que l'ensemble de la population. Les soignants sont peu vaccinés aussi contre la coqueluche, la varicelle ou la rougeole.

Le Pr Jean-François Bach, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, a admis qu'il y avait des risques vaccinaux mais "très rares" : "bécégite", une inflammation d'après BCG, paralysies du nerf facial après administration d'un vaccin nasal contre la grippe, réactions après vaccination contre la rougeole en Afrique...

En revanche les spécialistes se sont insurgés contre les effets secondaires "non prouvés" : autisme attribué au vaccin contre la coqueluche dans les années 80 en Grande-Bretagne, diabète attribué au BCG aux Etats-Unis, sclérose en plaques liée à la vaccination contre l'hépatite B en France.

Le Pr Bach a souligné "l'énorme erreur statistique" de l'équipe menée par le Pr Marc Tardieu, qui a vu récemment une "tendance significative" à la sclérose en plaques dans un sous-groupe d'enfants traités par le vaccin. "On ne peut pas analyser des sous-groupes commes des groupes entiers", a-t-il souligné. "Le dossier est vide".

Le Pr Marc Girard, de l'Académie de médecine, a évoqué les "vaccins du futur" pour lesquels la recherche pourrait aboutir dans 5 à 10 ans, concernant par exemple la bronchiolite de l'enfant ou le paludisme. Les chercheurs travaillent aussi sur un nouveau vaccin contre la tuberculose, le BCG n'étant pas efficace chez l'adulte.

Des vaccins non plus préventifs mais thérapeutiques (une fois la maladie déclarée) contre le sida ou l'hépatite C sont envisageables à plus long terme, de même que contre des maladies non infectieuses tels cancers, Alzheimer ou athérosclérose. Mais selon le Pr Girard c'est encore aujourd'hui "un peu théorique".

04 septembre 2008

Autisme: une étude confirme l'absence de lien avec le vaccin anti-rougeole

WASHINGTON (AFP) - Une étude conduite aux Etats-Unis confirme l'absence de lien entre l'autisme et le vaccin combiné contre la rougeole, la rubéole et les oreillons ce qui, espèrent ses auteurs, va permettre de revenir à un taux normal de vaccination pour combattre des poussées épidémiques de ces infections.
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Cette recherche publiée mercredi dans la version en ligne du journal Public Library of Science, a tenté de reproduire les résultats d'une étude de 1998 conduite par le Dr Andrew Wakefield du Royal Free Hospital en Grande Bretagne selon laquelle il existerait un lien entre l'autisme et ce vaccin.

Le Dr Wakefield, dont les travaux avaient alors paru dans la revue le Lancet, a depuis officiellement demandé leur rétractation.

Des chercheurs de l'Université Columbia à New York et des Centres fédéraux américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont ainsi tenté de trouver des signes de la présence de marqueurs génétiques du virus de la rougeole dans des échantillons de tissus intestinaux prélevés sur 25 enfants autistes et souffrant également de problèmes gastro-intestinaux.

Ils ont comparé ces échantillons avec ceux provenant de 13 enfants du même âge ayant aussi les mêmes troubles intestinaux mais qui ne sont pas autistes.

Les tissus ont été analysés par trois laboratoires qui ignoraient de quels enfants ils provenaient.

"Cette étude montre sans aucun doute l'absence d'un lien entre autisme et le vaccin", concluent ces auteurs.

Ils ont aussi collecté auprès des parents et des médecins traitants des données sur les antécédents médicaux de ces enfants pour déterminer si l'apparition de leur autisme ou de leurs troubles intestinaux précédaient leur vaccination.

"Nous n'avons trouvé aucun lien entre le moment de la vaccination et l'apparition de problèmes intestinaux ou d'autisme", a dit dans un communiqué le Dr Mady Horni de l'Université Columbia, l'un des co-auteurs de cette étude.

Les responsables de santé publique aux Etats-Unis insistent depuis ces dernières années sur l'absence de risque posé par ce vaccin combiné ou d'autres vaccins destinés aux enfants face à des groupes de parents affirmant que ces vaccinations pourraient être responsables de l'autisme.

Un cour fédérale américaine (U.S Court of Federal Claims), saisie par des parents, examine cette question depuis près d'un an.

L'Institut américain de médecine, qui fait autorité, a publié plusieurs rapports concluant avec certitude à l'absence de relation entre l'autisme et ces vaccins.

Le refus de nombreux parents de faire vacciner leurs enfants contre les infections infantiles a contribué au plus grand nombre de cas de rougeole aux Etats-Unis et dans certains pays européens observés depuis de nombreuses années, soulignent les CDC.

La rougeole tue environ 250.000 personnes annuellement dans le monde dont la plupart du temps des enfants dans les pays pauvres.

Selon les statistiques des CDC, un enfant sur 150 est atteint d'autisme ou du syndrome d'Asperger aux Etats-Unis.

08 août 2008

Rougeole : l'Europe voit rouge

Par Destination Santé

La rougeole envahit l'Europe. Après la Suisse et l'Autriche elle s'attaque à l'Italie et au Royaume-Uni. De l'autre côté de la Manche, 461 cas ont été enregistrés depuis le début de l'année. Les autorités italiennes ont quant à elles comptabilisé… 2 079 cas entre septembre 2007 et mai 2008 !

Une véritable flambée épidémique à laquelle jusqu'à présent, la France est épargnée. En Italie l'épidémie a débuté dans la région du Piémont, affectant essentiellement des adolescents non vaccinés. Mais 15 régions sur 21 sont désormais touchées. En cause comme toujours, une trop faible couverture vaccinale. Certes des progrès ont été réalisés mais « ils restent insuffisants » soulignent les rédacteurs d'Eurosurveillance. Selon le ministère de la Santé italien, elle était de 88% en 2006 contre 84% en 2003.

Les autorités sanitaires anglaises et galloises s'alarment pour leur part, du caractère endémique de la rougeole. A tel point qu'elles demandent à tous les services de santé de vacciner le maximum d'enfants. Une mission loin d'être évidente. Au Royaume-Uni en effet, une rumeur –démentie depuis - selon laquelle la vaccination ROR aurait été liée à l'apparition de cas d'autisme a effrayé la population en 1998. A cette date, 92% des petits Britanniques étaient immunisés. En 2003 ils n'étaient plus que 79%. Un taux de couverture qui depuis, peine à remonter.

Source : Eurosurveillance, volume 13, 3 juillet 2008 ; 17 juillet 2008


La bêtise et n'en finit pas de faire des petites victimes.

17 juin 2008

Hépatite B : la France toujours à la traîne

Par Destination Santé

Plus de 10 ans après « l'affaire » du vaccin anti-hépatite B et de son rôle supposé dans l'apparition de cas de sclérose en plaques (SEP), la France nage toujours dans ses contradictions. Onze études ont déjà écarté toute relation entre la SEP et ce vaccin… Et pourtant rien n'y fait : les Français et une partie des professionnels de santé le boudent toujours. Petit retour sur une épine dans le pied, dont un récent rapport de l'OMS ravive le piquant…
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« Dix ans après, la France a encore du mal à augmenter sa couverture vaccinale contre l'hépatite B » nous explique sur un ton très diplomatique (devoir de réserve oblige !) Eric Laurent. Au bureau régional de l'OMS pour l'Europe, il est « Conseiller adjoint en charge du programme des vaccinations ». Un conseiller donc, qui rappelle à l'envi que « le rôle de l'OMS n'est certainement pas de critiquer ses Etats-Membres ».

Critiquer, peut-être pas… Mais l'Organisation sait trouver son franc-parler quand il s'agit de mettre en garde contre les risques sanitaires liés à des choix politiques hasardeux ! En 1998, elle ne s'était pas privée de dire son désaccord avec la décision – prise par Bernard Kouchner – de suspendre la vaccination systématique des adolescents contre l'hépatite B. « Vous savez, nous sommes en contact régulier avec les autorités sanitaires françaises. Mais la situation est délicate, la vaccination contre l'hépatite B est un dossier sensible en France ». Sensible et surtout explosif : avec une couverture vaccinale qui oscille entre 33% et 42%, notre pays prend le risque sérieux de laisser « filer » les cirrhoses et les cancers primitifs du foie…

Pourquoi sommes-nous les seuls en Europe à nous défier de ce vaccin, le seul encore très récemment, à protéger d'un cancer ? Pour Eric Laurent, l'affaire est entendue : c'est la campagne de vaccination de masse lancée contre l'hépatite B en 1997 qui serait en cause. « C'est connu, les populations établissent très facilement un lien de cause à effet entre un vaccin et un effet secondaire. En revanche, défaire ce lien est une entreprise beaucoup plus longue et difficile. Il y a un grand travail d'information à fournir de la part des autorités ».

Aussi bien en direction du public, que des professionnels de santé ? « Oui, tout à fait, il est impératif d'avoir une position claire sur le sujet. La France devrait peut-être lancer une vaste campagne médiatique afin de rassurer une fois pour toute ses citoyens quant à l'innocuité du vaccin. A l'instar de celle qui a été menée en Grande-Bretagne il y a 4 ans. Elle avait alors permis de réconcilier les Anglais avec le vaccin ROR ».

Source : Bulletin de l'OMS, 6 juin 2008 ; interview d'Eric Laurent, Conseiller adjoint en charge du programme des vaccinations, OMS/Europe, 13 juin 2008


"Contre la stupidité, les dieux eux-mêmes luttent en vain" écrivait Schiller. Après "l'affaire" (inexistante) du ROR, "l'affaire" toujours aussi inexistante du vaccin de l'hépatite B n'en finit pas de faire des victimes... de la bêtise humaine.

06 mai 2008

Vaccin rougeole et autisme: aucune évidence scientifique

Genève, 2 mai - L'hypothèse d'un lien entre la vaccination rougeole et l'autisme a été lancée en 1998 par Wakefield. Des millions de dollars ont été investis pour étudier cette hypothèse effrayante. Le verdict est tombé en 2001: il n'y a aucune évidence scientifique soutenant cette hypothèse. Si la vaccination était une cause d'autisme, le nombre d'autistes augmenterait lorsque la vaccination est introduite dans un pays ou que la proportion d'enfants vaccinés augmente: ce n'est pas le cas, puisque l'autisme continue à augmenter même quand la vaccination rougeole diminue! Si la vaccination était une cause d'autisme, les enfants non vaccinés devraient avoir un risque d'autisme plus faible que les enfants vaccinés: ce n'est pas le cas, l'autisme touchant un enfant sur 100-150, vaccinés ou non.

Si la vaccination était un facteur déclenchant de l'autisme, les problèmes devraient apparaître plus souvent après qu'avant un vaccin: ce n'est pas le cas, puisque les troubles régressifs commencent après le vaccin chez 16% des enfants et avant le vaccin chez 18% d'entre eux. En 2004, une enquête a révélé que Wakefield avait été grassement payé par des avocats espérant intenter un procès aux producteurs. Même sa pseudo-démonstration de résidus de vaccin dans les intestins d'enfants autistes a été invalidée. En 2008, affirmer que ses travaux ont été vérifiés est un mensonge et accuser tous les autres chercheurs d'être manipulés par l'industrie est ridicule. En 2008, affirmer que la vaccination ROR provoque l'autisme c'est nier volontairement toutes les évidences. Répéter une croyance personnelle, même émotionnelle, ne suffit pas à la rendre juste et détourne l'attention des vrais défis. Les enfants autistes et leurs parents méritent plus de considération: ils ont le droit que les recherches s'orientent vers les causes réelles de leurs souffrances.

Professeur François Ansermet, médecin-chef du Service Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent HUG, et professeur Claire-Anne Siegrist, médecin adjoint et directrice du Centre de vaccinologue de la Faculté de médecine de Genève.

28 mars 2008

Doctor in MMR row defends stance at disciplinary hearing

Three deny serious professional misconduct
Clinical care of children main concern, GMC told

* Karen McVeigh
* The Guardian

The doctor who first sparked widespread safety fears over the MMR vaccine said yesterday that his paramount concern was "clinical care" for children who had developed autism after being vaccinated.

Giving evidence for the first time at a General Medical Council disciplinary hearing, where he is accused of serious professional misconduct, Dr Andrew Wakefield also denied he was motivated by an interest in litigation. He defended the way he carried out research which caused national controversy and a drop in vaccine rates.

Claims against Wakefield, 51, and two other doctors relate to investigations for their study on 12 children with bowel disorders carried out between 1996 and 1998. It is alleged Wakefield accepted £50,000 for research to support parents' attempts to fight for compensation.

Wakefield said: "In a research capacity, I was fascinated by the possibility that something could be done to help those children in their plight, but it was secondary to getting help for them. The reason those parents were contacting me was nothing to do with litigation."

Wakefield, a senior lecturer and academic who admitted at the hearing he had no knowledge of autism, nor any qualifications in paediatrics or pathology, also denied submitting young children to a series of painful tests in an attempt to stand up his hypothesis.

He said he had "no role whatsoever in determining clinically whether those tests should or shouldn't take place". He said all the tests were ordered by Professor John Walker-Smith, one of his co-accused. He referred to Walker-Smith as "one of the most eminent paediatric gastroenterologists in the world".

Earlier, Wakefield and his wife, Carmel, were cheered by about 60 supporters as they arrived at the hearing in central London.

Wakefield said he first published a paper on a possible link between the measles vaccine and inflammatory bowel problems such as Crohn's disease in 1995, after which he received calls from parents, beginning with the mother of "child two". He said she told him a "compelling story" - that she believed her child had developed autism after receiving the MMR vaccine.

Wakefield, who resigned from the Royal Free hospital in north London over the row, now works at the Thoughtful House Centre for Children in Austin, Texas.

Wakefield, Walker-Smith and the third defendant, Professor Simon Murch, all deny serious professional misconduct. The hearing continues.

05 février 2008

MMR links to autism dismissed by huge study

Sarah Boseley, The Guardian

There is no evidence to link the MMR vaccination to autism in children, according to a substantial new study published today.

In the biggest review conducted to date, scientists from Guy's Hospital in London, Manchester University and the Health Protection Agency, analysed the blood from 250 children and concluded that the vaccine could not be responsible.

The study, which was funded by the Department of Health and is published in the journal Archives of Disease in Childhood, was initiated five years ago and comes a decade after a scare about the vaccination - which protects against mumps, measles and rubella - led to a big drop in the number of children given the jab.

The theory put forward by Dr Andrew Wakefield and colleagues was that the measles virus in the MMR caused bowel disorder and subsequently autism.

However, the blood samples taken from all the children in today's study did not support that analysis. The research specifically looked for traces of measles virus in the blood of 250 children who had been given the MMR vaccination, 98 of whom had an autistic spectrum disorder.

The scientists found no difference in levels of measles virus or antibodies between those who had been diagnosed with autism and those who had not.

The tests also showed no signs of bowel disorders developing either.

The children, aged about 10 years old, had been given the first MMR jab but not all had the booster. The researchers found that those with autism or learning difficulties tended not to have had the second jab, which they say is of concern.

Professor David Salisbury, director of immunisation at the Department of Health, said: "It's natural for parents to worry about the health and wellbeing of their children and I hope this study will reassure them that there is no evidence linking the MMR vaccine to autism."

Public health experts will be hoping this study can lay to rest the controversy.

The Department of Health stressed the quality of the study and in a statement said it had "linked very careful assessment and diagnosis of a child's condition, with expert analysis of blood samples".

18 juillet 2007

The MMR story that wasn't

Whatever you think about Andrew Wakefield, the real villains of the MMR scandal are the media.

Ben Goldacre
Wednesday July 18, 2007
The Guardian

Whatever you think about Andrew Wakefield, the real villains of the MMR scandal are the media. Just one week before his GMC hearing, yet another factless "MMR causes autism" news story appeared: and even though it ran on the front page of our very own Observer, I am dismantling it on this page. We're all grown-ups around here.

The story made three key points: that new research has found an increase in the prevalence of autism to one in 58; that the lead academic on this study was so concerned he suggested raising the finding with public heath officials; and that two "leading researchers" on the team believe that the rise was due to MMR. Within a week the story had been recycled in several national newspapers, and the news pages of at least one academic journal.

But where did the facts come from? I contacted the Autism Research Centre in Cambridge: the study the Observer reported is not finished, and not published. The data has been collected, but it has not been analysed. Unpublished data is the antithesis of what science is about: transparency, where anyone can appraise the methods, and the results, and draw their own conclusions.

This study is the perfect example of why this is important: it was specifically designed to look at how different methods of assessing prevalence affected the final figure. So it is no surprise that one of the results from an early analysis is high, "one in 58", using techniques which deliberately cast the widest net. But even other figures in the initial analysis were less dramatic, and similar to current estimates, and the Observer admits it was aware of them. It seems it simply cherry picked the single most extreme number and made it a front page splash story.

The Observer is unrepentant: it says it has the "final report", from 2005. I can't get it to show it to me but the Cambridge team suspect the paper has seen the last of the quarterly progress reports to the funders. So how did the Observer manage to crowbar MMR into this story?

First, it claimed that the lead researcher, Professor Simon Baron Cohen, "was so concerned by the one in 58 figure that last year he proposed informing public health officials in the county." Prof Cohen is clear: this is inaccurate and scaremongering.

And the meat? The Observer claims that "two of the academics, leaders in their field, privately believe that the surprisingly high figure [one in 58] may be linked to the use of the controversial MMR vaccine." This point is repeatedly reiterated, with a couple of other scientists disagreeing to create that familiar, illusory equipoise of scientific opinion which has fuelled the MMR scare in the media for almost a decade now.

But in fact, the two "leading experts" who were concerned about MMR, the "experts", the "leaders in their field", were not professors, or fellows, or lecturers: they were research associates. I rang both, and both were very clear that they wouldn't describe themselves as "leading experts". One is Fiona Scott, a psychologist and very competent researcher at Cambridge. She said to me: "I absolutely do not think that the rise in autism is related to MMR." And: "My own daughter is getting vaccinated with the MMR jab on July 17."

She also said, astonishingly, that the Observer never even spoke to her. And in the Observer's "readers' editor" column one whole week later, where the Observer half heartedly addressed some of the criticisms of its piece, the Observer persisted in claiming she believes MMR causes autism: it believes it knows the opinions of this woman better than she knows her own mind. Despite her public protestations. The only voice that Dr Scott could find - bizarrely - was in the online comments underneath the readers' editor piece, where the Observer continued to call her an MMR "dissenter", and where she posted an impassioned and slightly desperate message, protesting her support of MMR, and threatening legal action.

That's one of the leading experts. The other is Carol Stott. She does believe that MMR causes autism (at last). However, she is no longer even a "research associate" at the Autism Research Centre.

Carol Stott works in Dr Andrew Wakefield's private autism clinic in America, which the Observer failed to mention, and she was also an adviser to the legal team which failed in seeking compensation for parents who believed that MMR caused their child's autism, which the Observer failed to mention. She was paid £100,000 of public money for her services. She says her objectivity was not affected by the sum, but even so this seems an astonishing pair of facts for the Observer to leave out.

And were Stott's views private, or secret, or new? Hardly. Stott is so committed to the cause against MMR that when the investigative journalist Brian Deer exposed the legal payouts in 2004, although she had no prior contact with him, she spontaneously fired off a long series of sweary emails titled "game on": "Try me, shit head ... Believe me, you will lose ... so go fuck yourself. Got it yet shit head. Try me ... Twathead ... waiting ... oh yes ... Stick that where it feels good. Shit head ... well, ur a bit slow on the uptake ... Give it time I s'pose. Twat." And so on.

On the phone I genuinely warmed to her, and she regrets that many people have fallen into entrenched positions on MMR on both sides. But she's not a leading expert (as she herself agrees); she's not a sombre Cambridge academic suddenly expressing a fresh concern (her views are very public); and in any case, even she is very clear that this new research reported in the Observer would tell us nothing whatsoever about MMR causing autism.

Nothing has changed, and this scare will never be allowed to die. If we had the right regulatory structures, almost every section of the media would be in the dock, alongside Wakefield.

06 juin 2007

Dan Olmsted, la propagation de rumeurs et la science

EDITORIAL

Dan Olmsted ferait mieux de s'occuper ne pas s'occuper de sujets qui le dépassent. Journaliste d'une série d'articles qui ne font que marteler les mêmes erreurs, dans l'espoir sans doute de les rendre plus crédibles, il finit surtout par lasser même les parents les plus crédules.

Dans le dernier opus, il nous parle des coïncidences et arrive à s'étonner lui-même. Ainsi, il affirme:
The autism rate rises in tandem with increasing numbers of vaccines that contain a known neurotoxin, ethyl mercury.

Public health authorities say that's coincidence.
Effectivement, les autorités médicales ont raison. Ce sont des coïncidences. Pour le prouver, il suffit d'en trouver d'autres. Le taux d'autisme augmente aussi avec l'utilisation des téléphones portables, des ordinateurs, de la crème solaire, des congés payés, de l'élargissement de la définition de l'autisme, etc. Bref, de tout ce qui augmente en fonction du temps. En statistiques, on appelle ça une corrélation temporelle. Dans le langage courant: une coïncidence.
Dan Olmsted oublie tout simplement de dire que la fameuse 'neurotoxine', le thimerosal, en fait un adjuvant permettant d'activer les défenses immunitaires et donc de limiter les doses et le nombre de piqures, a été retiré des vaccins infantiles depuis plus de dix ans et que le taux d'autisme n'a pas décru pour autant. Et ça, Mr Olmsted, ce n'est plus une coïncidence, c'est une démonstration de la fausseté flagrante de cette théorie.

Mr Olmsted continue dans son obsession:
Parents say their children became autistic after receiving mercury-containing vaccinations, sometimes several shots in one day.

Pediatricians call that coincidence, too.
Incroyable, l'autisme arrive dans une période de vaccin ! A-t-il eu des enfants ? Il suffit de calculer le nombres de vaccins que le nouveau-né reçoit dans les trois premières années de sa vie et de diviser par 36 pour savoir qu'il n'y a pas beaucoup de mois sans piqure. Quel est le risque qu'un autisme, qui se manifestera pendant ces trois premières années, soit remarqué à 15 jours maximum d'une piqure ? A peu près une chance sur une. Plus qu'il n'en faut pour que certains parents en quête de sens opèrent une corrélation douteuse.
Si l'autisme se déclenche aussi à chaque fois à moins de trois jours du dernier repas de votre bambin, faut-il aussi le priver de nourriture ? Ca aussi, c'est un événement qui a une chance sur un de se produire.
Rappelons encore que les vaccins, contrairement aux affirmations mensongères de Mr Olmsted ne comportent plus de thimerosal depuis plus de dix ans. Ou en est la fantastique décrue de l'autisme qu'on peut donc légitimement attendre depuis sept ans ?

Olmsted continue ses divagations:
Another remarkable fact that caught my attention: Autism was first identified in both the United States and Europe at almost exactly the same time. Child psychiatrist Leo Kanner published his landmark paper at Johns Hopkins University in Baltimore in 1943; pediatrician Hans Asperger published his -- about a slightly less severely affected group of children -- in Vienna in 1944. Cut off by a world war, neither knew of the other's work.

Coincidence, say the experts, who attribute the timing to improving diagnostic techniques in both countries.
Mr Olsmted devrait relire l'histoire des sciences. Il trouverait de nombreux exemples de ce genre de 'coïncidences'. Mais ce domaine n'est pas non plus son fort.

Et ici, il commence à affirmer sans la moindre preuve, sur la base de coïncidences avec des vaccins qui ne contiennent rien de ce qu'il prétend:
If it's not a coincidence that autism arose simultaneously on separate continents, that suggests something happened in two places at once to trigger the disorder.
Là, il affirme que l'autisme n'existait pas avant les vaccins et que ces troubles sont apparus juste à ce moment. Or l'autisme ne pouvait pas être diagnostiqué avant qu'on ait défini ce qu'on entend par là. Les cas d'autisme d'avant cette définition étaient classifiés parmi les "folies", "retard mentaux", etc. Normal qu'on ne trouve aucun cas d'autisme au moyen âge, le mot n'avait même pas été inventé. Ce qui ne veut pas dire que la chose que ce mot recouvre aujourd'hui n'existait pas. Mr Olmsted prétendrait certainement que l'ADN n'existait pas avant qu'on le découvre ! C'est la génération spontanée version XXIème siècle.

Et Mr Olmsted saute immédiatement sur une conclusion, assez bête puisque les cas génétiques ont été montrés par plusieurs études sérieuses (ce blog leur est dédié):
And that would suggest genes are not the fundamental factor, though they certainly could be implicated in making some children susceptible to whatever the new exposure was.
Récapitulons: le thimerosal aurait déclenché une épidémie d'autisme qui continuerait d'augmenter depuis dix ans malgré son retrait des vaccins. Les gènes ne seraient pas un facteur fondamental mais l'épidémie touche quatre fois plus de garçons que de filles, signe impliquant généralement une sensibilité génétique sur le chromosome X ou Y.

Et Olsmted rabâche le même mensonge ad libitum:
Remember, this type of mercury didn't exist in nature; it's man-made, and Kharasch is the man who made it marketable.
Il oublie une fois de plus que ce dont il parle n'existe plus. Il continue, de façon assez ridicule, en prévenant maintenant qu'il fait des hypothèses:
So what might have happened -- warning, hypothesis ahead -- is that some early exposures to ethyl mercury came from inhaling or otherwise coming into contact with it via that agricultural route. And some of the children exposed to this novel and neurotoxic form of mercury developed a novel neurological disorder called autism.
Là, Olmsted se rend compte qu'il fait des hypothèses ! Parce que jusqu'à présent, il croyait exposer des faits ! Et il dérape: maintenant il n'accuse plus les vaccins mais s'apprête à accuser les pesticides. Alors bien sûr, personne ne prétendrait qu'il est bon pour la santé de respirer des pesticides à hautes doses toute la journée. Il y a même des règlements de plus en plus sévères contre ça.
Olmsted change de produit, et passe du thimerosal aux pesticides. Quelle rigueur dans la pensée ! Donc les autismes se trouveraient principalement chez les agriculteurs, si nous comprenons bien le cheminement tortueux de cette personne. Très bien !

Olmsted continue ses imprécations:
Now check this out: Among the earliest cases seen in Europe were 10 identified by a Dutch researcher named D. Arn Van Krevelen. One of the 10 fathers was a horticulturalist; another was a florist's salesman.
Alors les agriculteurs qui vaporisent les pesticides à haute dose n'ont rien mais un pauvre fleuriste s'en prend plein la figure ! Là, Olmsted prend carrément les parents d'enfants autistes pour des imbéciles.

Je laisse la conclusion à Olmsted:
Maybe that's no coincidence.
En effet, il n'y en a pas: Olsmted est fait pour l'astrologie, les tarots et la lecture des lignes de la main. Vu son peu d'attachement aux faits réels, il devrait éviter la science et même le journalisme.

01 juin 2007

Les vaccins, le thimerosal, la science et les rumeurs

EDITORIAL

La sensibilité des parents d'enfants avec autisme aux rumeurs est compréhensible. Toute explication, même irrationnelle, est bonne pour ceux qui subissent un mal qui frappe apparemment à l'aveugle. C'est une tendance naturelle de l'homme à projeter du sens dans ce qui nous entoure. Le processus n'est donc pas nouveau: avant l'ère scientifique, on imaginait un panthéon de dieux, l'influence des astres, ou des causes physiques imaginaires comme les 'humeurs', les 'méridiens', le 'terrain', etc.

Aujourd'hui, le recul de la religion et des anciennes superstitions aidant, ce sont les rumeurs colportées par Internet qui fleurissent. La 'preuve', c'est la multiplication de celles-ci depuis qu'Internet se démocratise. Evidemment, il s'agit ici d'une corrélation. Mais tout le monde peut comprendre rationnellement la causalité entre la pénétration d'Internet et la facilité de diffusion de rumeurs infondées.

Des rumeurs persistantes font état d'une corrélation entre l'administration de vaccins et l'incidence de l'autisme. En fait il y a plusieurs rumeurs différentes et incompatibles entre elles. L'une accuse un composant des vaccins, le thimerosal en particulier (un adjuvant qui était rajouté aux vaccins pour en accroitre l'efficacité et dont le mercure est un composant). Une autre accuse spécifiquement le vaccin ROR (rougeole-oreillons-rubéole) et le virus de la rougeole en particulier. Une troisième accuse le vaccin contre la varicelle. Aucun rapport entre ces trois rumeurs, mais elles sont souvent amalgamées par les parents d'enfants avec autisme. Une dernière rumeur, plus récente, accuse les téléphones portables tout en balayant du revers de la main les autres rumeurs, par des arguments rationnels qui permettent de la balayer elle-même !

Qu'en est-il en réalité ? Toutes les études accusant les vaccins ont été discréditées depuis plusieurs années par des analyses a posteriori. Les accusations de Wakefield contre le vaccin ROR a été discréditées lorsque la presse scientifique a révélé le conflit d'intérêt qui le liait à un des parents d'enfants en procès contre les services médicaux, ainsi que l'origine curieuse du financement de son étude, par ailleurs largement biaisée du point de vue technique.

Les accusations contre le thimerosal sont tombées lorsque le Danemark, qui a abandonné le thimerosal dans les vaccins infantiles depuis 1992 n'a pas vu diminuer l'incidence de l'autisme, au contraire. La Suède a suivi le même chemin que le Danemark et réduit considérablement l'utilisation du thimerosal depuis les années 1980. Là non plus, aucune diminution de l'incidence de l'autisme. S'il y a un ou des facteurs environnementaux impliqués, une chose est maintenant sure: le thimerosal n'a pas grand chose à voir avec.
Certains parents insistent sur les similitudes entre un empoisonnement au mercure et les symptômes de l'autisme. Outre que cette similitude est une vue de l'esprit, il est curieux qu'un empoisonnement au mercure soit soudainement sensible au sexe de l'enfant, au point qu'il touche dix fois plus souvent les garçons que les filles. Si c'est un facteur environnemental qui favorise l'autisme, ce facteur environnemental se préoccupe beaucoup du sexe de l'enfant, ce qui signalerait une sensibilité génétique portant sur le chromosome X (les enfants de sexe masculin n'en possédant qu'un, ils sont plus sensibles aux défauts génétiques sur ce chromosome). Le facteur génétique est donc une piste beaucoup plus crédible, même si un facteur environnemental est probablement à l'oeuvre, favorisant ces défauts chromosomiques.

Passons au téléphone portable. La aussi, il s'agit d'une corrélation temporelle (c'est à dire une coïncidence) qui est avancée par les parents d'enfants avec autisme. C'est la même corrélation temporelle qui leur permettait d'incriminer le vaccin ROR, introduit environ au même moment que se développait le téléphone portable. Mais c'est également au même moment que l'ordinateur individuel et ses nombreux produits toxiques, comme les PCB, est arrivé. Tous ces outils utilisent les mêmes technologies et donc leur apparition a été simultanée.
Alors pourquoi les téléphones portables et pas les ordinateurs ? Peut-être parce que les adeptes d'une théorie contre les ordinateurs portables ne pourraient plus justifier de leur utilisation d'Internet pour répandre la rumeur ! Alors que les téléphones portables, eux, n'ont pas cet 'inconvénient', vu qu'ils ne permettent pas la communication de masse.
Reste à savoir combien de temps les bébés passent avec le téléphone portable collé à l'oreille pour expliquer l'augmentation des cas d'autisme. Sachant que l'effet des ondes émises par les portables diminue considérablement dès lors que le téléphone est situé à 15cm de la tête, on se demande comment les bébés pourraient en pâtir, à moins de supposer que les parents laissent leur téléphone branché dans le berceau ou le landau du petit, ou que la mère le porte sur son ventre pendant toute la grossesse au lieu de le mettre comme d'habitude dans son sac à main. Cette théorie fera aussi long feu que les autres, sans doute, mais aura l'avantage sur les autres de ne pas causer de mort par défaut de vaccination.

Toutes ces rumeurs n'ont aucun fondement mais perdurent uniquement, à l'instar de toutes les légendes urbaines, colportées par des personnes qui n'ont généralement aucune formation scientifique ou médicale et sont prêtes à écarter tout argument rationnel qui irait à l'encontre de leurs convictions toutes faites. Elles sont très généreusement reprises par les médias en quête de scoop, quitte à faire du réchauffé.

L'effet global est que les scientifiques passent plus de temps à discréditer ces théories pseudo-scientifiques et moins de temps à rechercher les véritables causes. Sans oublier qu'elles ont diminué la couverture vaccinale nécessaire pour empêcher une épidémie de se produire. La conséquence est claire: de nouvelles épidémies de rougeole et de varicelle se produisent, là où elles avaient disparu depuis longtemps. L'Angleterre a été ainsi réexpédiée en quelques années dans le tiers-monde de la vaccination. Un enfant en est déjà mort. Est-ce que les convictions de quelques irresponsables valait ce prix ? Ceux qui le croient devraient pouvoir supporter de le dire en face aux parents de la victime.

01 février 2007

Des vaccins au parfum de scandale…

Par Destination Santé

En 1998, The Lancet publiait une étude incriminant le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) dans la survenue d'autisme et de rectocolites hémorragiques chez des petits Britanniques. Un scandale qui a défrayé la chronique. En fait tout cela n'était qu'une opération orchestrée, avec avocats marrons et chercheurs corrompus. Explications.

Depuis 25 ans, l'efficacité du vaccin ROR est établie par des dizaines d'études internationales. Diffusé dans le monde entier, il est administré sans problème à des dizaines de millions d'enfants. Mais en février 1998 donc, la publication par The Lancet de ce travail fait l'effet d'un coup de théâtre. Le vaccin provoquerait dans certains cas, un autisme ou une rectocolite hémorragique.

Le Dr Andrew Wakefield, du Royal Free Hospital dans le nord de Londres, sème le trouble. Comment un vaccin aussi répandu que le ROR aurait-il pu avoir un tel vice caché, qui échappe à tous pendant des années ? La réponse à cette équation « impossible » est aujourd'hui connue grâce à une investigation menée par Brian Deer, journaliste aux Dépêches britanniques et au Sunday Times de Londres : il s'agissait ni plus ni moins d'une manipulation de données par des chercheurs corrompus, le tout organisé en sous-main par un cabinet d'avocats pour soutenir une juteuse class action contre le fabricant du vaccin.

Plusieurs des enfants au coeur de l'étude Wakefield participaient en fait, parallèlement et de façon occulte, à une autre étude visant à établir les bases d'une action en justice contre le fabricant. Wakefield était rémunéré plus de 79 000 euros pour cette autre recherche. Peccadille pourtant : au total, le chercheur et son équipe ont empoché pas moins de 664 660 euros dans ce tour de passe-passe, le total des émoluments versés à des médecins dépassant 5 millions d'euros.

Encore cela ne représente-t-il que la partie émergée de l'iceberg, puisqu'au bout du compte cette affaire a coûté… plus de 24 millions d'euros en frais de recherches et de justice. Donc 12 millions pour le cabinet de l'avocat Richard Barr. Le tout réglé par les contribuables de Sa Majesté, la class action en question étant assumée au titre de la Legal Services Commission, en d'autres termes l'aide juridictionnelle.

Le bon Dr Wakefield s'est depuis installé à Austin, la capitale du Texas. Mais le scandale le rattrape et en juillet de cette année, il devrait répondre de ses agissements devant la justice britannique...

Entre-temps, The Lancet s'en est publiquement désolidarisé en publiant en mars 2004 un éditorial de rétractation… partielle. Un éditorial discret, qui n'a pas fait de bruit. Mais le mal, lui, était fait. Entre 1998 et 2003 et en dépit de démentis formels du gouvernement britannique, le nombre d'enfants vaccinés au Royaume-Uni a sensiblement diminué. La couverture vaccinale est ainsi passée de 92% à 78,9%, un chiffre très insuffisant pour empêcher la circulation des virus au sein de la population.

Résultat pour la première fois depuis 14 ans, un petit sujet de Sa Majesté est mort en mars 2006, victime de la rougeole... et de la rumeur persistante !

Les rumeurs peuvent tuer...

Cette dernière, qui renaît régulièrement chez nos voisins anglais, fait étrangement penser à la controverse franco-française sur le vaccin contre l'hépatite B. Un vaccin accusé d'avoir provoqué – et cela uniquement en France…- des poussées de sclérose en plaques. Et rien n'y fait. Même les récentes conclusions de la Commission nationale de pharmacovigilance n'éteignent pas cette rumeur.

Or elles sont formelles : « Depuis décembre 1994 jusqu'à septembre 2005, les (…)données de pharmacovigilance (...) n'ont pas permis de confirmer le rôle du vaccin (dans les poussées de sclérose en plaques) ». Onze études épidémiologiques ont déjà été réalisées, dont 5 à l'initiative de l'Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS). « Aucune n'a pu établir d'association significative entre la vaccination contre le VHB et la survenue d'affections démyélisantes, à l'exception d'une étude cas-témoins américaine ».

Il n'en reste pas moins que Bernard Kouchner, ministre de la santé, renoncera au maintien de l'obligation vaccinale contre l'hépatite B pour les enfants. Cette décision sera sévèrement critiquée par l'OMS qui mettra en garde ses Etats-membres contre la contagion du mauvais exemple français. En butte selon les termes de l'Organisation, à « des pressions énormes exercées par des associations hostiles à la vaccination », notre pays est le seul aujourd'hui dans le monde développé à ne pas protéger ses enfants contre un cancer évitable, celui du foie.

La communauté scientifique unanime assure que la France fait erreur. Des rapports circonstanciés – des autorités françaises comme de l'OMS – dénoncent là encore les biais de la seule étude qui, envers et contre toutes les autres, accable le vaccin. Et si, comme dans le cas du ROR au Royaume-Uni, ce n'était pas une erreur… ?

Source : The Sunday Times, 31 décembre 2006, MMR & autism investigation, AFSSaPS, 28 novembre 2006, OMS, novembre 2002, Legal Services Commission, 22 décembre 2006


Ce ne sont pas les rumeurs qui tuent, mais les irresponsables qui les propagent. Comme les malades des forums conspirationnistes, les adeptes de l'anti-vaccination (sémantiquement relookée sous le terme de "liberté vaccinale") et autres parents désemparés par le chagrin. Est-ce que tout ça valait 24 millions d'euros et un enfant mort ? Nous sommes du côté de ceux qui répondront "non".