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13 décembre 2013

[Vaccines and autism: a myth to debunk?]

Traduction: G.M.

Ig Sanita Pubbl. 2013 Sep-Oct;69(5):585-96.

Vaccins et autisme: un mythe à démythifier?

[Article in Italian]

Source

Dipartimento di Biomedicina e Prevenzione, Università degli Studi di Roma Tor Vergata.

Résumé

Remercions la vaccination pour l'incidence de nombreuses maladies graves ou invalidantes et pour la mortalité ou l'invalidité infantile résultante qui ont été considérablement réduites .  
Dans les populations , qui ne sont plus conscientes du risque de ces infections , l'attitude de suspicion et de peur à l'égard des vaccinations est en pleine expansion et dans certains cas atteint une couverture médiatique mondiale comme ce fut le cas pour la rougeole , les oreillons et la rubéole (ROR ) .  
En 1998 , un médecin britannique , Andrew Wakefield , et co-auteurs , publié dans " The Lancet " une étude dans laquelle il a suggéré l'existence d'une «nouvelle variante de l'autisme " associée à l'inflammation intestinale . Il a proposé l'administration du vaccin ROR comme possible origine du processus inflammatoire .  
L'hypothèse suggérée par Wakefield a conduit à une baisse drastique de la couverture vaccinale au Royaume-Uni et à l' incapacité d'atteindre des niveaux adéquats de vaccination dans de nombreux pays , avec une augmentation conséquente de l'incidence de la rougeole et de ses complications . Le travail de Wakefield a suscité un large débat dans la communauté scientifique et de nombreuses études menées au cours des prochaines années contredisent les résultats de la recherche du médecin anglais.  
En 2004 , le journaliste Brian Deer, a mené une enquête précise qui révèle combien la recherche de Wakefield présentait de nombreux aspects non réguliers et a été réalisée avec des objectifs essentiellement économiques .  
En 2010 , Wakefield a été expulsé du General Medical Council , tandis que le " Lancet " a retiré son article. 
La recherche scientifique menée au cours des dernières années confirme l'incompatibilité de la relation entre le vaccin ROR et l'autisme . Les associations possibles avec d'autres facteurs , tels que les processus auto-immuns, l'hyperactivation des mastocytes dans l'hypothalamus , l'utilisation du paracétamol chez les enfants génétiquement prédisposés sont présentement sous enquête .

Abstract

Thanks to vaccinations the incidence of many seriously debilitating or lifethreatening diseases and the resulting infant mortality or disability have been drastically reduced. In populations, who are no more aware of the risk of these infections, the attitude of suspicion and fear towards the vaccinations is expanding and in some cases reaches a worldwide media coverage as was the case for the measles, mumps and rubella vaccine (MMR). In 1998, a British doctor, Andrew Wakefield, and co-authors, published in "Lancet" a study in which he suggested the existence of "a new variant of autism" associated with intestinal inflammation. He proposed the administration of the MMR vaccine as a possible. cause of the inflammatory process. The hypothesis suggested by Wakefield led to a drastic drop in vaccination coverage in the UK and to the failure to achieve adequate levels of immunization in many countries, with a consequent increase in the incidence of measles and its complications. Wakefield work stimulated a broad discussion in the scientific community and many studies conducted over the next few years contradicted the research results of the English physician. In 2004, journalist Brian Deer conducted an accurate investigation that revealed how the Wakefield research presented many not regular aspects and was performed with predominantly economic objectives. In 2010, Wakefield was expelled from the General Medical Council, while the "Lancet" retracted the paper. The scientific research conducted in recent years confirm the inconsistency of the relationship between MMR vaccine and autism. The possible association with other factors, such as autoimmune processes, hyperactivation of mast cells in the hypothalamus, use of paracetamol in genetically predisposed children are currently investigated.

PMID: 24316883


21 août 2012

The Facts In The Case Of Dr. Andrew Wakefield

Traduction : G.M.  

Les faits dans le cas du Dr Andrew Wakefield 


Une bande dessinée en anglais de Darryl Cunningham  qui expose les faits sur l'affaire Wakefield 

Traduction de la présentation de la B.D. par l'auteur 

Une histoire de quinze pages sur la controverse vaccin ROR.
Comme toujours, je suis sûr que quelques fautes d'orthographe peuvent m'avoir avoir échappées.
N'hésitez pas à signaler tout pour que je puisse les corriger.
J'ai fait une tonne de recherches sur ce dossier.
Quand j'ai une minute de plus, je vais ajouter sur une liste de références, avec des liens.
Maintenant! Ayons un débat houleux!


A signaler que la BD a été traduite en français dans un recueil de Darryl Cunningham publié aux Editions Ca et Là intitulé "fables scientifiques"

04 février 2011

Dr. Andrew Wakefield Falsified Study Linking Vaccines to Autism, Journal Says

Traduction G.M.

Un éditorial paru dans le British Medical Journal met en avant la preuve qu'une étude maintenant discréditée reliant l'autisme et les vaccins infantiles courants s'est appuyée sur des preuves falsifiées pour en faire sa thèse centrale.

"Une preuve manifeste de falsification de données devrait maintenant mettre un terme à cette peur des vaccins dommageable", écrivent les rédacteurs de la revue.

Pourquoi le Dr Andrew Wakefield a-t-il maquillé les conclusions afin de prouver que les vaccins qui aident à prévenir des maladies telles que la rougeole, les oreillons et la rubéole peuvent être responsable de l'augmentation des cas d'autisme? Selon les rédacteurs du journal, la raison en était simple: l'argent.

Wakefield est présumé avoir reçu plus de 674 000 dollars par les avocats dans l'espoir de poursuivre les fabricants de vaccins, et l'enquête sur son travail a prouvé que 5 des 12 patients de l'étude avaient effectivement montré des signes d'autisme avant de recevoir le vaccin ROR, tandis que trois des enfants s'est avéré n'avoir jamais vraiment souffert d'autisme alors que son étude avait prétendu le contraire.

«C'est une chose de faire une mauvaise recherche, pleine d'erreurs, puis d'admettre de la part des auteurs qu'ils ont commis des erreurs», déclare Fiona Godlee, BMJ rédactrice en chef du British Journal Medecine, "Mais dans ce cas, nous avons une image très différente de ce qui semble être une tentative délibérée pour créer une impression qu'il y avait un lien en falsifiant les données."

Liens
Wakefield, qui est peut-être le grand responsable du scepticisme envers les vaccins modernes, a vu sa licence médicale révoquée en mai et le Lancet, la revue dans laquelle son étude originale est apparue, a depuis opéré une rétractation de son étude.

14 septembre 2010

Pas de lien entre le mercure dans les vaccins et l’autisme

Traduction par G. M.

Une nouvelle étude gouvernementale ajoute une preuve supplémentaire au fait que le thimerosal, un conservateur à base de mercure utilisé jusqu’à récemment dans de nombreux vaccins, n’augmente pas les risques d’autisme chez l’enfant.

Elle montre que les enfants qui ont été exposés très tôt à une haute concentration de conservateur – à travers les vaccins qu’ils avaient reçus ou que leurs mères avaient reçus quand elles étaient enceintes, n’étaient pas susceptibles de développer de l’autisme, y compris ddeux sous-types d’autisme.

« Cette étude devrait rassurer les parents qui suivent le calendrier vaccinal recommandé”, explique le docteur Frank Destefano, directeur du Immunization Safety Office au Centers for Disease Control and Prevention (CDC) à Atlanta, et auteur principal de l'étude.

Les préoccupations au sujet d'un lien entre les vaccins et l'autisme ont été soulevées en premier, il y a plus de dix ans par un médecin britannique Andrew Wakefield.

Son rapport , fondé sur 12 enfants, a été discrédité et le journal qui l’a publié s’est rétracté au début de cette année. Entre-temps, il a suscité un débat mondial féroce entre scientifiques et i la provoqué la peur de nombreux parents qui ont hésité à utiliser les vaccins recommandés contre la rougeole, les oreillons et la rubéole.

S’ensuivirent des foyers d’épidémie de ces trois maladies.

Une grande inquietude portait sur le rôle possible du thimerosal dans le développement autistique, un état qui affecte à peu près une personne sur 110 selon le CDC.

La plupart des scientifiques considèrent l’autisme comme un trouble du développement, probablement influencé par les gènes.

L’autisme a un spectre très large et les troubles vont du Syndrome d'Asperger léger au retard mental grave avec handicap social, et il n’existe aucun remède ou bon traitement.

Les chercheurs du CDC ont utilisé des données concernant des enfants américains nés entre 1994 et 1999, qui étaient inscrits dans une des trois organisation de prévention de la santé.

Ils ont trouvé 256 enfants dans le trouble du spectre autistique et les ont compares avec 752 enfants qui n’avaient pas d’autisme, mais qui avaient le même âge et qui étaient de même sexe.

Peu importe le moment où l’enfant a été exposé au thimerosal, que ce soit avant la naissance quand la mère a été vaccinée ou après la naissance, il n’y a pas d’augmentation du risque d’autisme quel qu’il soit.

En fait, ces enfants qui ont été exposés à l'agent conservateur entre la naissance et 20 mois d'âge avaient légèrement moins de probabilité de se développer avec un autisme ; un résultat qui ne peuvent expliquer les chercheurs.

« C’est une étude très rassurante », explique le Dr Michael J. Smith, pédiatre à l’Université de l’Ecole de Medecine de Louisville dans le Kentucky qui n'était pas impliqué dans la recherche

« Ces résultats montrent que vous pouvez être vaccinés avec un vaccin au thimerosal sans inquiétude. »

Smith, qui a déclaré qu'il y avait un enfant de deux mois vacciné à la maison, note que les taux d'autisme ont continué d'augmenter, bien que thimerosal a été supprimé de tous les vaccins pour enfants, à l'exception des vaccins contre la grippe.

Pour les parents qui restent préoccupés par al présence de thimerosal dans les vaccins contre la grippe, il existe des alternatives sans conservateur, tels que le FluMist, un vaporisateur nasal pouvant être utilisée chez les enfants âgés de deux ans et plus.

Certains parents s’inquiètent également du grand nombre de vaccins inoculés en même temps, ou bien du trop jeune âge des enfants vaccinés qui peuvent provoquer des problèmes mentaux. Le Dr Smith a déclaré que les recherches sur le sujet avaient dissipé ces préoccupations les unes après les autres.

« Il n’existe aucune preuve crédible » d’un lien entre vaccins et autisme, conclut-il pour Reuter Health.


03 février 2010

Le Lancet rétracte, 12 ans après, une étude sur le lien entre le vaccin ROR et l'autisme

LE POINT.FR

L'événement est exceptionnel : la célèbre revue médicale britannique The Lancet a annoncé hier la rétractation d'un article publié en 1998 qui faisait un lien entre le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) et des troubles autistiques liés à une maladie inflammatoire de l'intestin. Cette décision survient quelques jours après qu'une instance disciplinaire du General Medical Council (l'équivalent de l'Ordre des médecins) a confirmé que les travaux du Dr Andrew Wakefield étaient non éthiques, "malhonnêtes" et "irresponsables".

Ce sujet avait suscité de très nombreuses polémiques et entraîné une baisse de la vaccination ROR au Royaume-Uni.
En 1998, alors qu'il existait déjà un débat sur l'innocuité du vaccin ROR, le Lancet publiait cette étude décrivant douze enfants qui avaient présenté une inflammation intestinale ressemblant à une maladie inflammatoire de l'intestin, ainsi que des troubles du comportement qui ressemblaient dans la majorité des cas à un autisme. Un lien temporel avec la vaccination ROR avait été alors rapporté chez huit enfants ; pour un autre cas, il avait été fait un lien avec la rougeole ; les trois autres cas avaient aussi été vaccinés, mais un peu plus anciennement. Les chercheurs soulignaient alors le fait que le lien entre la vaccination et ces troubles intestinaux et comportementaux n'était pas certain mais le suggéraient fortement.
Cet article, publié alors qu'il y avait déjà à l'époque une polémique outre-Manche sur le vaccin contre la rougeole - qui portait au départ sur un risque de maladie inflammatoire de l'intestin, la maladie de Crohn -, a entraîné de façon durable une baisse significative de la vaccination ROR au Royaume-Uni, ce qui a été associé à une résurgence de la rougeole.
Dès 2004, pourtant, un journaliste avait mis en évidence plusieurs mensonges dans cet article et découvert que, contrairement à ce qu'affirmaient les auteurs, l'étude n'avait pas obtenu d'avis favorable d'un comité d'éthique. Néanmoins, à l'époque, le Lancet avait rejeté les informations du journaliste et refusé de se rétracter. C'est maintenant chose faite. Les spécialistes espèrent que cette décision aidera à rétablir la confiance dans cet important vaccin et l'intégrité de la littérature scientifique.


12 ans pour retirer une étude manifestement pourrie, comme le journaliste d'investigation Brian Deer l'avait révélé en 2004. Le Lancet a beaucoup perdu de sa réputation dans cette histoire. En attendant, deux victimes innocentes auront payé une maladie normalement bénigne de leur vie.

30 janvier 2009

Une adolescente de 12 ans décède de la rougeole en Haute-Savoie

AP - Fait rare, une élève du collège de Reignier (Haute-Savoie) âgée de 12 ans est décédée jeudi des suites d'une rougeole, a annoncé vendredi la préfecture de Haute-Savoie.

"Les personnels, parents et élèves de l'établissement scolaire qu'elle fréquentait ont été informés et dès lundi les services de médecine scolaire vont procéder à une vérification des carnets de vaccination et une mise à jour sera proposée pour les enfants qui ne seraient pas complètement vaccinés", précise la préfecture dans un communiqué.

Selon la DDASS (Direction départementale des affaires sanitaires et sociales) de Haute-Savoie, "la fréquence des décès était d'environ 0,7 pour 1.000 cas de rougeole en Europe en 2006. Aucun décès n'avait été rapporté par le système de surveillance en France depuis 2005".


Un exemple des effets néfastes de la propagande des anti-vaccinations et de la crédulité de leurs victimes. On remarque que le cas s'est déclaré à 40km du siège social d'une de ces associations de nuisibles. Est-ce simplement une coïncidence ?

07 décembre 2008

It's not what the papers say, it's what they don't

Ben Goldacre
The Guardian

Writing this column really scares me because I wonder whether everything else in the media is as shamelessly, venally, manipulatively, one-sidedly, selectively reported on as the things I know about. But this week the reality editing was truly without comparison.

On Tuesday the Telegraph, the Independent, the Mirror, the Express, the Mail, and the Metro all reported that a coroner was hearing the case of a toddler who died after receiving the MMR vaccine, which the parents blamed for their loss. Toddler 'died after MMR jab' (Metro), 'Healthy' baby died after MMR jab (Independent), you know the headlines by now.

On Thursday the coroner announced his verdict: the vaccine played no part in this child's death. So far, of the papers above, only the Telegraph has had the decency to cover the outcome. The Independent, the Mirror, the Express, the Mail, and the Metro have all decided that their readers are better off not knowing. Tick, tock.

Does it stop there? No. Amateur physicians have long enjoyed speculating that MMR and other vaccinations are somehow "harmful to the immune system" and responsible for the rise in conditions such as asthma and hay fever. Doubtless they must have been waiting some time for evidence to appear.

This month a significant paper was published by Hviid and Melbye in the December 1 issue of the American Journal of Epidemiology. They examined 871,234 children in a Danish birth cohort, comparing asthma in those who had MMR against those who didn't. MMR-vaccinated children were massively and significantly less often hospitalised with an asthma diagnosis, and used fewer courses of anti-asthma medication than unvaccinated children. This "protective" effect of the MMR vaccine was more pronounced for hospitalisations with severe asthma diagnoses.

Those results aren't just incompatible with an increased risk of asthma following MMR vaccination, they actually support the hypothesis that MMR vaccination is associated with a reduced risk of asthma in young children. Tick, tock.

And most astonishing of all is the tale of "the Uhlmann paper", or the "O'Leary paper". This came out in 2002 and claimed to have found evidence of vaccine measles virus in tissue samples from children with autism and bowel problems, to massive media acclaim.

As I've said previously, two similar papers, by Afzal et al and D'Souza et al, in 2006 found negative results on almost the same question, and were unanimously ignored by the media (even though D'Souza actively went out of his way to show how O'Leary et al got false positives).

Stephen Bustin is professor of molecular science at Barts and the London. He examined the O'Leary lab for the court case against MMR, as an expert witness for the drug company defendants. The case collapsed, and he was unable to discuss his findings. Then he was called to give evidence in the American "autism omnibus" case against the vaccine. The anti-vaccine movement did their best to prevent this. They knew what he had found: it appears to be incontrovertible evidence that the lab was detecting false positives.

Now Bustin has finally been able to write about what he found in O'Leary's lab. He published this month. Nobody who covered the original O'Leary paper has written about it. Not a soul will.

Measles cases are rising. Middle class parents are not to blame, even if they do lack rhetorical panache when you try to have a discussion with them about it.

They have been systematically and vigorously misled by the media, the people with access to all the information, who still choose, collectively, between themselves, so robustly that it might almost be a conspiracy, to give you only half the facts.

Today, I have merely given you some small part of the other half, and next week I will move on: but know that nobody else has.

15 octobre 2008

Les Français ne sont pas assez vaccinés

Les Français ne sont pas assez vaccinés et on peut s'attendre à une recrudescence de maladies telles que la rougeole, la tuberculose, la coqueluche ou l'hépatite B, ont souligné mercredi des spécialistes lors d'une séance spéciale de l'Académie de Pharmacie.

Daniel Floret, président du comité technique des vaccinations, a noté que les Français étaient "les cancres de l'Europe" pour la vaccination contre l'hépatite B, avec un taux de couverture de 30%, suite aux polémiques sur le lien avec la sclérose en plaques.

"On attend une hausse de l'incidence de la maladie", a-t-il affirmé, de nombreuses personnes non vaccinées entrant dans la période la plus "à risque" (20-30 ans).

Pour la rougeole, le taux de couverture est un peu insuffisant et on assiste à "des flambées épidémiques". Pour le BCG, l'obligation vaccinale a été suspendue mais "il faut vacciner les enfants à risque", notamment ceux d'Ile-de-France ou issus de l'immigration.

Pour la coqueluche, les bébés pas encore vaccinés risquent d'être contaminés par des adultes qui ne sont plus immunisés. Il cite ainsi le cas de "17 nourrissons" atteints à Lyon au cours de la dernière année.

Le Pr Floret a évoqué aussi les risques de grippes nosocomiales, les infirmières étant "moins vaccinées" que l'ensemble de la population. Les soignants sont peu vaccinés aussi contre la coqueluche, la varicelle ou la rougeole.

Le Pr Jean-François Bach, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, a admis qu'il y avait des risques vaccinaux mais "très rares" : "bécégite", une inflammation d'après BCG, paralysies du nerf facial après administration d'un vaccin nasal contre la grippe, réactions après vaccination contre la rougeole en Afrique...

En revanche les spécialistes se sont insurgés contre les effets secondaires "non prouvés" : autisme attribué au vaccin contre la coqueluche dans les années 80 en Grande-Bretagne, diabète attribué au BCG aux Etats-Unis, sclérose en plaques liée à la vaccination contre l'hépatite B en France.

Le Pr Bach a souligné "l'énorme erreur statistique" de l'équipe menée par le Pr Marc Tardieu, qui a vu récemment une "tendance significative" à la sclérose en plaques dans un sous-groupe d'enfants traités par le vaccin. "On ne peut pas analyser des sous-groupes commes des groupes entiers", a-t-il souligné. "Le dossier est vide".

Le Pr Marc Girard, de l'Académie de médecine, a évoqué les "vaccins du futur" pour lesquels la recherche pourrait aboutir dans 5 à 10 ans, concernant par exemple la bronchiolite de l'enfant ou le paludisme. Les chercheurs travaillent aussi sur un nouveau vaccin contre la tuberculose, le BCG n'étant pas efficace chez l'adulte.

Des vaccins non plus préventifs mais thérapeutiques (une fois la maladie déclarée) contre le sida ou l'hépatite C sont envisageables à plus long terme, de même que contre des maladies non infectieuses tels cancers, Alzheimer ou athérosclérose. Mais selon le Pr Girard c'est encore aujourd'hui "un peu théorique".

06 mai 2008

Vaccin rougeole et autisme: aucune évidence scientifique

Genève, 2 mai - L'hypothèse d'un lien entre la vaccination rougeole et l'autisme a été lancée en 1998 par Wakefield. Des millions de dollars ont été investis pour étudier cette hypothèse effrayante. Le verdict est tombé en 2001: il n'y a aucune évidence scientifique soutenant cette hypothèse. Si la vaccination était une cause d'autisme, le nombre d'autistes augmenterait lorsque la vaccination est introduite dans un pays ou que la proportion d'enfants vaccinés augmente: ce n'est pas le cas, puisque l'autisme continue à augmenter même quand la vaccination rougeole diminue! Si la vaccination était une cause d'autisme, les enfants non vaccinés devraient avoir un risque d'autisme plus faible que les enfants vaccinés: ce n'est pas le cas, l'autisme touchant un enfant sur 100-150, vaccinés ou non.

Si la vaccination était un facteur déclenchant de l'autisme, les problèmes devraient apparaître plus souvent après qu'avant un vaccin: ce n'est pas le cas, puisque les troubles régressifs commencent après le vaccin chez 16% des enfants et avant le vaccin chez 18% d'entre eux. En 2004, une enquête a révélé que Wakefield avait été grassement payé par des avocats espérant intenter un procès aux producteurs. Même sa pseudo-démonstration de résidus de vaccin dans les intestins d'enfants autistes a été invalidée. En 2008, affirmer que ses travaux ont été vérifiés est un mensonge et accuser tous les autres chercheurs d'être manipulés par l'industrie est ridicule. En 2008, affirmer que la vaccination ROR provoque l'autisme c'est nier volontairement toutes les évidences. Répéter une croyance personnelle, même émotionnelle, ne suffit pas à la rendre juste et détourne l'attention des vrais défis. Les enfants autistes et leurs parents méritent plus de considération: ils ont le droit que les recherches s'orientent vers les causes réelles de leurs souffrances.

Professeur François Ansermet, médecin-chef du Service Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent HUG, et professeur Claire-Anne Siegrist, médecin adjoint et directrice du Centre de vaccinologue de la Faculté de médecine de Genève.

28 mars 2008

Doctor in MMR row defends stance at disciplinary hearing

Three deny serious professional misconduct
Clinical care of children main concern, GMC told

* Karen McVeigh
* The Guardian

The doctor who first sparked widespread safety fears over the MMR vaccine said yesterday that his paramount concern was "clinical care" for children who had developed autism after being vaccinated.

Giving evidence for the first time at a General Medical Council disciplinary hearing, where he is accused of serious professional misconduct, Dr Andrew Wakefield also denied he was motivated by an interest in litigation. He defended the way he carried out research which caused national controversy and a drop in vaccine rates.

Claims against Wakefield, 51, and two other doctors relate to investigations for their study on 12 children with bowel disorders carried out between 1996 and 1998. It is alleged Wakefield accepted £50,000 for research to support parents' attempts to fight for compensation.

Wakefield said: "In a research capacity, I was fascinated by the possibility that something could be done to help those children in their plight, but it was secondary to getting help for them. The reason those parents were contacting me was nothing to do with litigation."

Wakefield, a senior lecturer and academic who admitted at the hearing he had no knowledge of autism, nor any qualifications in paediatrics or pathology, also denied submitting young children to a series of painful tests in an attempt to stand up his hypothesis.

He said he had "no role whatsoever in determining clinically whether those tests should or shouldn't take place". He said all the tests were ordered by Professor John Walker-Smith, one of his co-accused. He referred to Walker-Smith as "one of the most eminent paediatric gastroenterologists in the world".

Earlier, Wakefield and his wife, Carmel, were cheered by about 60 supporters as they arrived at the hearing in central London.

Wakefield said he first published a paper on a possible link between the measles vaccine and inflammatory bowel problems such as Crohn's disease in 1995, after which he received calls from parents, beginning with the mother of "child two". He said she told him a "compelling story" - that she believed her child had developed autism after receiving the MMR vaccine.

Wakefield, who resigned from the Royal Free hospital in north London over the row, now works at the Thoughtful House Centre for Children in Austin, Texas.

Wakefield, Walker-Smith and the third defendant, Professor Simon Murch, all deny serious professional misconduct. The hearing continues.

18 juillet 2007

The MMR story that wasn't

Whatever you think about Andrew Wakefield, the real villains of the MMR scandal are the media.

Ben Goldacre
Wednesday July 18, 2007
The Guardian

Whatever you think about Andrew Wakefield, the real villains of the MMR scandal are the media. Just one week before his GMC hearing, yet another factless "MMR causes autism" news story appeared: and even though it ran on the front page of our very own Observer, I am dismantling it on this page. We're all grown-ups around here.

The story made three key points: that new research has found an increase in the prevalence of autism to one in 58; that the lead academic on this study was so concerned he suggested raising the finding with public heath officials; and that two "leading researchers" on the team believe that the rise was due to MMR. Within a week the story had been recycled in several national newspapers, and the news pages of at least one academic journal.

But where did the facts come from? I contacted the Autism Research Centre in Cambridge: the study the Observer reported is not finished, and not published. The data has been collected, but it has not been analysed. Unpublished data is the antithesis of what science is about: transparency, where anyone can appraise the methods, and the results, and draw their own conclusions.

This study is the perfect example of why this is important: it was specifically designed to look at how different methods of assessing prevalence affected the final figure. So it is no surprise that one of the results from an early analysis is high, "one in 58", using techniques which deliberately cast the widest net. But even other figures in the initial analysis were less dramatic, and similar to current estimates, and the Observer admits it was aware of them. It seems it simply cherry picked the single most extreme number and made it a front page splash story.

The Observer is unrepentant: it says it has the "final report", from 2005. I can't get it to show it to me but the Cambridge team suspect the paper has seen the last of the quarterly progress reports to the funders. So how did the Observer manage to crowbar MMR into this story?

First, it claimed that the lead researcher, Professor Simon Baron Cohen, "was so concerned by the one in 58 figure that last year he proposed informing public health officials in the county." Prof Cohen is clear: this is inaccurate and scaremongering.

And the meat? The Observer claims that "two of the academics, leaders in their field, privately believe that the surprisingly high figure [one in 58] may be linked to the use of the controversial MMR vaccine." This point is repeatedly reiterated, with a couple of other scientists disagreeing to create that familiar, illusory equipoise of scientific opinion which has fuelled the MMR scare in the media for almost a decade now.

But in fact, the two "leading experts" who were concerned about MMR, the "experts", the "leaders in their field", were not professors, or fellows, or lecturers: they were research associates. I rang both, and both were very clear that they wouldn't describe themselves as "leading experts". One is Fiona Scott, a psychologist and very competent researcher at Cambridge. She said to me: "I absolutely do not think that the rise in autism is related to MMR." And: "My own daughter is getting vaccinated with the MMR jab on July 17."

She also said, astonishingly, that the Observer never even spoke to her. And in the Observer's "readers' editor" column one whole week later, where the Observer half heartedly addressed some of the criticisms of its piece, the Observer persisted in claiming she believes MMR causes autism: it believes it knows the opinions of this woman better than she knows her own mind. Despite her public protestations. The only voice that Dr Scott could find - bizarrely - was in the online comments underneath the readers' editor piece, where the Observer continued to call her an MMR "dissenter", and where she posted an impassioned and slightly desperate message, protesting her support of MMR, and threatening legal action.

That's one of the leading experts. The other is Carol Stott. She does believe that MMR causes autism (at last). However, she is no longer even a "research associate" at the Autism Research Centre.

Carol Stott works in Dr Andrew Wakefield's private autism clinic in America, which the Observer failed to mention, and she was also an adviser to the legal team which failed in seeking compensation for parents who believed that MMR caused their child's autism, which the Observer failed to mention. She was paid £100,000 of public money for her services. She says her objectivity was not affected by the sum, but even so this seems an astonishing pair of facts for the Observer to leave out.

And were Stott's views private, or secret, or new? Hardly. Stott is so committed to the cause against MMR that when the investigative journalist Brian Deer exposed the legal payouts in 2004, although she had no prior contact with him, she spontaneously fired off a long series of sweary emails titled "game on": "Try me, shit head ... Believe me, you will lose ... so go fuck yourself. Got it yet shit head. Try me ... Twathead ... waiting ... oh yes ... Stick that where it feels good. Shit head ... well, ur a bit slow on the uptake ... Give it time I s'pose. Twat." And so on.

On the phone I genuinely warmed to her, and she regrets that many people have fallen into entrenched positions on MMR on both sides. But she's not a leading expert (as she herself agrees); she's not a sombre Cambridge academic suddenly expressing a fresh concern (her views are very public); and in any case, even she is very clear that this new research reported in the Observer would tell us nothing whatsoever about MMR causing autism.

Nothing has changed, and this scare will never be allowed to die. If we had the right regulatory structures, almost every section of the media would be in the dock, alongside Wakefield.

01 février 2007

Des vaccins au parfum de scandale…

Par Destination Santé

En 1998, The Lancet publiait une étude incriminant le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) dans la survenue d'autisme et de rectocolites hémorragiques chez des petits Britanniques. Un scandale qui a défrayé la chronique. En fait tout cela n'était qu'une opération orchestrée, avec avocats marrons et chercheurs corrompus. Explications.

Depuis 25 ans, l'efficacité du vaccin ROR est établie par des dizaines d'études internationales. Diffusé dans le monde entier, il est administré sans problème à des dizaines de millions d'enfants. Mais en février 1998 donc, la publication par The Lancet de ce travail fait l'effet d'un coup de théâtre. Le vaccin provoquerait dans certains cas, un autisme ou une rectocolite hémorragique.

Le Dr Andrew Wakefield, du Royal Free Hospital dans le nord de Londres, sème le trouble. Comment un vaccin aussi répandu que le ROR aurait-il pu avoir un tel vice caché, qui échappe à tous pendant des années ? La réponse à cette équation « impossible » est aujourd'hui connue grâce à une investigation menée par Brian Deer, journaliste aux Dépêches britanniques et au Sunday Times de Londres : il s'agissait ni plus ni moins d'une manipulation de données par des chercheurs corrompus, le tout organisé en sous-main par un cabinet d'avocats pour soutenir une juteuse class action contre le fabricant du vaccin.

Plusieurs des enfants au coeur de l'étude Wakefield participaient en fait, parallèlement et de façon occulte, à une autre étude visant à établir les bases d'une action en justice contre le fabricant. Wakefield était rémunéré plus de 79 000 euros pour cette autre recherche. Peccadille pourtant : au total, le chercheur et son équipe ont empoché pas moins de 664 660 euros dans ce tour de passe-passe, le total des émoluments versés à des médecins dépassant 5 millions d'euros.

Encore cela ne représente-t-il que la partie émergée de l'iceberg, puisqu'au bout du compte cette affaire a coûté… plus de 24 millions d'euros en frais de recherches et de justice. Donc 12 millions pour le cabinet de l'avocat Richard Barr. Le tout réglé par les contribuables de Sa Majesté, la class action en question étant assumée au titre de la Legal Services Commission, en d'autres termes l'aide juridictionnelle.

Le bon Dr Wakefield s'est depuis installé à Austin, la capitale du Texas. Mais le scandale le rattrape et en juillet de cette année, il devrait répondre de ses agissements devant la justice britannique...

Entre-temps, The Lancet s'en est publiquement désolidarisé en publiant en mars 2004 un éditorial de rétractation… partielle. Un éditorial discret, qui n'a pas fait de bruit. Mais le mal, lui, était fait. Entre 1998 et 2003 et en dépit de démentis formels du gouvernement britannique, le nombre d'enfants vaccinés au Royaume-Uni a sensiblement diminué. La couverture vaccinale est ainsi passée de 92% à 78,9%, un chiffre très insuffisant pour empêcher la circulation des virus au sein de la population.

Résultat pour la première fois depuis 14 ans, un petit sujet de Sa Majesté est mort en mars 2006, victime de la rougeole... et de la rumeur persistante !

Les rumeurs peuvent tuer...

Cette dernière, qui renaît régulièrement chez nos voisins anglais, fait étrangement penser à la controverse franco-française sur le vaccin contre l'hépatite B. Un vaccin accusé d'avoir provoqué – et cela uniquement en France…- des poussées de sclérose en plaques. Et rien n'y fait. Même les récentes conclusions de la Commission nationale de pharmacovigilance n'éteignent pas cette rumeur.

Or elles sont formelles : « Depuis décembre 1994 jusqu'à septembre 2005, les (…)données de pharmacovigilance (...) n'ont pas permis de confirmer le rôle du vaccin (dans les poussées de sclérose en plaques) ». Onze études épidémiologiques ont déjà été réalisées, dont 5 à l'initiative de l'Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS). « Aucune n'a pu établir d'association significative entre la vaccination contre le VHB et la survenue d'affections démyélisantes, à l'exception d'une étude cas-témoins américaine ».

Il n'en reste pas moins que Bernard Kouchner, ministre de la santé, renoncera au maintien de l'obligation vaccinale contre l'hépatite B pour les enfants. Cette décision sera sévèrement critiquée par l'OMS qui mettra en garde ses Etats-membres contre la contagion du mauvais exemple français. En butte selon les termes de l'Organisation, à « des pressions énormes exercées par des associations hostiles à la vaccination », notre pays est le seul aujourd'hui dans le monde développé à ne pas protéger ses enfants contre un cancer évitable, celui du foie.

La communauté scientifique unanime assure que la France fait erreur. Des rapports circonstanciés – des autorités françaises comme de l'OMS – dénoncent là encore les biais de la seule étude qui, envers et contre toutes les autres, accable le vaccin. Et si, comme dans le cas du ROR au Royaume-Uni, ce n'était pas une erreur… ?

Source : The Sunday Times, 31 décembre 2006, MMR & autism investigation, AFSSaPS, 28 novembre 2006, OMS, novembre 2002, Legal Services Commission, 22 décembre 2006


Ce ne sont pas les rumeurs qui tuent, mais les irresponsables qui les propagent. Comme les malades des forums conspirationnistes, les adeptes de l'anti-vaccination (sémantiquement relookée sous le terme de "liberté vaccinale") et autres parents désemparés par le chagrin. Est-ce que tout ça valait 24 millions d'euros et un enfant mort ? Nous sommes du côté de ceux qui répondront "non".

31 janvier 2007

Rougeole, oreillons et rubéole: un vaccin calomnié par profit

Sciences - Le médecin britannique selon qui le vaccin combiné rougeole, oreillons, rubéole pourrait provoquer l’autisme était à la solde d’avocats qui voulaient intenter un procès collectif.

Anne-Muriel Brouet

Le vaccin combiné rougeole, oreillons, rubéole (ROR) ne provoque pas l'autisme. Une association entre les deux est non seulement fondée sur des études grossièrement biaisées mais encore le résultat d'une stratégie visant à intenter une action en nom collectif (class action) contre les fabricants du vaccin, révèle l'enquête d'un journaliste du Sunday Times *.

Pire, un fonds d'aide juridique britannique, public, a versé plus de 8,5 millions de francs à des chercheurs et médecins pour accréditer cette thèse en vue de ce procès, aujourd'hui abandonné.

La bombe explose en février 1998. Le triple vaccin ROR provoquerait un nouveau type d'autisme, combinant troubles gastriques et syndrome régressif, selon une étude parue dans la revue médicale de référence britannique The Lancet. Dans une conférence de presse, donnée à l'époque, l'auteur de l'étude, Andrew Wakefield, plaide pour une vaccination séparée des trois maladies.

L'autisme étant une maladie aux causes mal connues, la communauté médicale aussi bien que les parents s'inquiètent. La vaccination ROR chute drastiquement en Grande-Bretagne tandis que la polémique s'étend à l'Europe et aux Etats-Unis.

Les études se multiplient dans le monde pour confirmer ou infirmer cette hypothèse. En 2002, le doute est levé: il n'y a aucun lien entre les deux choses.
Et pour cause, démontre l'enquête de Brian Deer. Derrière Andrew Wakefield, il y a un avocat, Richard Barr, à la recherche d'une class action.

Depuis 1996, il paie grassement Wakefield pour trouver la faille dans le ROR. Pourquoi lui? Le médecin londonien a déjà publié un article, dans The Lancet, sur un lien éventuel entre inflammation de l'estomac et infection virale persistante, due au vaccin contre la rougeole. Bien que cette thèse ait été infirmée, il poussera l'idée en soutenant que ces troubles digestifs modifient la perméabilité intestinale. Du coup, les toxines passent dans le sang et causent des lésions neuronales, provoquant l'autisme. C.Q.F.D.

L'objectif est plus large.

Wakefield, qui travaille à la Royal Free Medical School, a des projets qui pourraient rapporter gros: un vaccin unique contre la rougeole et des médicaments contre les problèmes gastriques et l'autisme.

Barr paye Wakefield au prix fort. Le médecin trouve parmi ses patients 12 enfants qui souffrent de troubles gastriques et d'autisme. Il nourrit ainsi son hypothèse et publie son article en 1998. D'autres, aux données biaisées, suivent.

Auditions en juillet

Parallèlement, les parents des «victimes» sont candidats à l'action collective menée par Barr. Ils seront rejoints par 1600 personnes. Durant 10 ans, la Commission des services légaux (LSC) arrose des chercheurs – beaucoup d'associés, partenaires commerciaux et employés de Wakefield – pour fournir des expertises, rapporte encore le journal britannique. Le médecin lui-même recevra un million de francs d'argent public.

Après avoir soutenu les travaux du Britannique durant six ans, The Lancet admet son erreur, en 2002. Aujourd'hui, le Conseil général médical de Grande-Bretagne a ouvert une enquête sur Andrew Wakefield qui se traduira par des auditions dès le mois de juillet. Quant à la LSC, qui gère un budget de plus de 3 milliards pour rendre la justice accessible aux défavorisés, elle a reconnu que son action contre le ROR était «ni efficace ni appropriée», rapporte le Sunday Times. Elle devra aussi vraisemblablement rendre des comptes.

* L'enquête complète de Brian Deer se trouve sur le site:
briandeer.com/mmr/lancet-summary.htm

22 octobre 2006

De nouvelles preuves disculpent le vaccin Rougeole Oreillons Rubéole comme facteur de risque d'autisme

Une nouvelle étude du MUHC apporte une preuve concluante que le vaccin rougeole-oreillons-rubéole (ROR) n'est pas lié au développement aux troubles du spectre autistique (TSA). L'étude, parue dans le journal scientifique Pediatrics, montre des erreurs fondamentales dans les études moléculaires précédentes qui ont impliqué à tort le vaccin ROR comme facteur de risque pour l'autisme. Cette étude a résulté d'une collaboration inter-disciplinaire entre le Dr Brian Ward, chef du service maladies infectieuses du MUHC, et le Dr Eric Fombonne, directeur de Psychiatrie Pédiatrique à l'Hôpital pour Enfants de Montréal au MUHC.

"L'hypothèse reliant le vaccin ROR à l'autisme a été supportée au début par les études moléculaires qui ont trouvé que le virus de la rougeole subsistait dans certains tissus biologiques des enfants avec autisme qui avaient été vaccinés ROR," a dit le Dr Eric Fombonne. Yasmin D'Souza, un étudiant diplômé du laboratoire du Dr Ward, a employé une approche particulièrement bien structurée pour découvrir des erreurs techniques dans les études qui avaient incriminé à tort le virus de la rougeole.

"Le manque d'enthousiasme des parents pour faire vacciner leurs enfants à cause de la crainte populaire du vaccin ROR provoquée par ces dernières études a eu comme conséquence des épidémies de rougeole, provoquant probablement le décès de plusieurs enfants en bas âge au Royaume-Uni," a dit le Dr Brian Ward. "Nous espérons que notre enquête sur ces études blanchira enfin le vaccin ROR de ce lien avec l'autisme et rétablira la confiance des parents dans la vaccination de leurs enfants contre cette maladie potentiellement mortelle."

Les preuves biologiques de cette de nouvelle étude du MUHC concorde avec les preuves épidémiologiques d'une étude précédente du MUHC qui montrait également que le vaccin ROR n'avait aucune relation avec l'autisme. L'étude précédente, menée par Dr Fombonne, a été éditée dans le numéro du 5 juillet de Pediatrics. Toutes les études épidémiologiques bien conduites n'ont trouvé aucune association entre le vaccin ROR et l'autisme au niveau global de la population. Les nouvelles données de l'équipe du MUHC démontrent maintenant que le lien hypothétique entre ROR et TSA ne peut plus même plus être supposé au niveau individuel des enfants avec autisme.

La Fondation Crohn and Colitis du Canada et le Fonds de Recherche en Santé du Québec ont financé cette étude.

27 juin 2006

Draw line under MMR scare, plead top doctors

· 'More children will die' unless jabs get all-clear
· Warning as England faces big measles epidemic

Ian Sample,
science correspondent
Tuesday June 27, 2006
The Guardian

A group of Britain's leading paediatricians and childhood vaccination experts has warned that more children will die unless a line is drawn under the autism and MMR (measles, mumps and rubella) vaccine controversy.

In an open letter, 30 scientists, including some of the country's most eminent child health experts, say that an overwhelming body of evidence shows the vaccine is safe. They add that urgent immunisations are necessary to prevent potentially devastating outbreaks among schoolchildren.

The warning comes as England faces its biggest measles outbreak in 20 years, fuelled by the refusal of some parents to have their children immunised because of now discredited claims linking the MMR jab and autism.

The letter, whose signatories include Patricia Hamilton, president of the Royal College of Paediatrics and Child Health, and Professor Sir David Hall, a paediatrician at Sheffield University, says: "The time has come to draw a line under the question of any association between the MMR vaccine and autism. The UK's children are in danger of serious illness or death if they are left unimmunised."

This month, the Health Protection Agency reported 449 cases of measles so far this year - more in just six months than the 438 reported cases in 2003. In 2005, there were only 77 reported cases.

Confidence in the MMR vaccine slumped in 1998 when a team led by Andrew Wakefield at the Royal Free hospital, north London, published research in the Lancet on bowel disease and autism. Dr Wakefield later suggested that there might be a link between autism and the MMR jab. He now faces professional misconduct charges brought by the General Medical Council.

In the letter, the scientists raise concerns that many children born during the height of the MMR scare are now set to enter schooling without the immunisation. "We are now faced with a potentially serious situation. Years of low uptake mean large numbers of unprotected children are now entering school. Unless this is rectified urgently, and children are immunised, there will be further outbreaks and more unnecessary deaths," it says.

Although immunisation rates are rising, they are still below the 95% level the World Health Organisation says is needed for "herd immunity". A year ago MMR uptake stood at 70.8% in London and 83% for the whole of the UK. The letter adds: "It is not too late to avert this predictable tragedy. It is time that due weight is given to the overwhelming body of scientific evidence in favour of the vaccine. Misguided concepts of "balance" have confused and dangerously misled patients. We all, media, politicians and health professionals, have a responsibility to protect the health of our children."

David Elliman, a consultant in community child health at Great Ormond Street Hospital, and a signatory of the letter, said that a vast body of research now vindicated the MMR vaccine, but he added that some media reports remained "partisan" in their coverage of research into the vaccine.

"Parents should be wary of simplistic headlines and information they read on the internet," he added.

03 juin 2006

Publish or be damned

Ben Goldacre
The Guardian
MMR is back. "US scientists back autism link to MMR," squealed the Telegraph. "Scientists fear MMR link to autism," roared the Mail. "US study supports claims of MMR link to autism," croaked the Times, a day later.
Strap me to the rocket and print my home address in the paper, I'm going after them again. So what was this frightening new data? Well it's hard to tell, since it hasn't been properly published anywhere yet. This is now standard operating procedure for all scare stories, because journalists have learnt that informed and informative public debate on unpublished research is basically impossible. So it turns out that these three stories were all about a poster presentation at a conference that had yet to occur on research not yet completed by a man with a track record of announcing research that then does not appear in academic journals.
The story is that Arthur Krigsman may have found genetic material (RNA) from vaccine-strain measles virus in some gut samples from children with autism and bowel problems. Some believe that this could implicate the vaccine in causing health problems.
But let's not forget, the Mail was promoting Dr Krigsman's research back in 2002: at that time, he was putting endoscopes into the bowels of young children with autism, and said he had found evidence of inflammation. Four years later, looking on PubMed, the standard database for all medical papers, it seems this research still has not been published in a peer-reviewed academic journal. Forgive my bluntness, but it seems a shame to go poking around up there if you're not going to write up your findings properly.
Meanwhile the Telegraph says his latest unpublished claim replicates similar work from 1998 by Andrew Wakefield, and from 2002 by Professor John O'Leary. But there is no such work from 1998 by Dr Wakefield, at least not on PubMed. Meanwhile it is well documented that other labs have tried to reproduce the 2002 study and come back with different results, and that the protocol was likely to have problems with false positives because of the tests used: two perfect examples of the importance of research being fully written up and published, so it can be replicated and assessed.
I could go on, but instead, here is the news you didn't read: in the May issue of the Journal of Medical Virology there was a similar study, only this one has actually been published. It looked for measles RNA in children with regressive autism after MMR vaccination but found no evidence of the magic vaccine-strain measles RNA to implicate MMR, and perhaps because of that unfrightening result, the study was loudly ignored by the press. Like all science in the real world it has its flaws, but because it has been published in full, I can read it, and pick holes in it.
In the spirit of science, the least opponents of MMR could do is share their data, and most importantly publish their scientific work, in full, openly, before their peers, rather than the press.

28 mai 2003

La peur du vaccin: c'est la faute aux médias

(Agence Science-Presse) - Le public a été "trompé" par les médias: ceux-ci ont réussi à lui faire croire que le vaccin rubéole-rougeole-oreillons n'est pas sécuritaire.

C'est l'opinion indignée qui se dégage d'une analyse britannique de la couverture journalistique à laquelle a eu droit cette controverse en Grande-Bretagne. Selon cette analyse, dont le New Scientist a obtenu copie, au sommet de la controverse, en 2002, au moins la moitié du public britannique croyait que les médecins étaient divisés quant au caractère sécuritaire –ou non– du vaccin. Alors qu'en réalité, l'opinion des médecins n'a jamais varié d'un iota: la très grande majorité accorde sa confiance à ce vaccin qui, depuis des décennies, a fait ses preuves.

Les premiers soubresauts de la controverse remontent à 1998, lorsqu'un gastroentérologue de l'Hôpital Royal Free de Londres, Andrew Wakefield, publie un article dans la revue médicale The Lancet: il y émet l'hypothèse d'une association entre le vaccin ROR et l'autisme chez les enfants. Les données sur lesquelles il s'appuie ne concernaient que 12 enfants, et ne permettaient de conclure à aucun lien: ce n'était qu'une hypothèse. Mais le fait que les médias aient par la suite choisi d'accorder un temps égal aux "deux côtés de la médaille" a conduit le public à croire que les deux hypothèses –un lien vaccin-autisme et une absence de lien– étaient d'égale valeur. "Notre étude confirme que les médias d'information ont joué un rôle capital", assure au New Scientist Justin Lewis, de l'École de journalisme de l'Université Cardiff.

Une hypothèse comme celle soulevée par Wakefield est indubitablement d'intérêt public. Mais la question n'est pas là. Une recherche qui remet en question le caractère sécuritaire d'un vaccin universellement accepté devrait être approchée avec la plus grande prudence, autant par les scientifiques que par les journalistes. Ce qui n'a pas été le cas, lit-on dans l'étude: sur 561 reportages publiés entre janvier et septembre 2002 –et dont la moitié sont concentrés pendant la "frénésie médiatique" allant du 28 janvier au 28 février 2002– plus des deux tiers mentionnaient le lien vaccin-autisme.

Seulement la moitié des reportages télévisés et un tiers de ceux de la presse écrite s'appuyaient sur le quasi-consensus de la communauté scientifique quant au caractère sécuritaire du vaccin ROR afin de contrebalancer l'hypothèse Wakefield.