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25 juillet 2019

Suivi à haut risque: Intervention précoce et réhabilitation

Aperçu: G.M.
La détection précoce du handicap chez l'enfant est possible à l'aide d'outils et de procédures disponibles en clinique. La détection précoce de l'invalidité permet une intervention précoce qui optimise les résultats de l'enfant, prévient l'apparition de complications et soutient les parents. 
Dans ce chapitre, nous résumons d’abord les meilleurs outils disponibles pour prédire les incapacités de la petite enfance, notamment les troubles du spectre de l'autisme, la paralysie cérébrale, les troubles de la coordination du développement, l’ensemble des troubles causés par l’alcoolisme foetal, les déficiences auditives et visuelles. 
Deuxièmement, nous fournissons un aperçu des preuves précliniques et cliniques permettant d’induire une neuroplasticité après une lésion cérébrale. 
Troisièmement, nous décrivons et évaluons la base de données probantes concernant:
  • (a) les interventions basées sur la formation qui induisent la neuroplasticité, 
  • (b) les interventions de rééducation non axées sur la neuroplasticité, 
  • (c) les interventions complémentaires et alternatives, 
  • (d) les interventions d’enrichissement de l’environnement chez le nouveau-né. soins intensifs et contextes communautaires, et 
  • (e) interventions en interaction parent-enfant dans les soins néonatals intensifs et les contextes communautaires. 
Quatrièmement, nous explorons les options de traitement émergentes lors d'essais cliniques, conçues pour induire une réparation du cerveau après une blessure. En conclusion, le diagnostic précoce permet une intervention précoce, ce qui améliore les résultats pour les enfants et les parents. 
Nous savons maintenant quelles interventions apportent les gains les plus importants et les informations peuvent être utilisées pour aider les parents à prendre des décisions lors de la conception des plans de traitement de leurs enfants.

Extraits 

Détection précoce des "troubles du spectre de l'autisme"

Le "trouble du spectre de l'autisme" (TSA) est un trouble des compétences sociales, de la communication et des compétences cognitives qui se manifestent au cours des premières années de la vie. Les critères de diagnostic mis à jour pour les TSA sont définis dans le DSM-5 (American Psychiatric Association, 2013).
L'American Academy of Pediatrics (AAP) a recommandé le dépistage médical des TSA pour assurer une détection précoce et un traitement précoce fondé sur des preuves (Johnson et Myers, 2007).
Le dépistage chez les populations universelles et à haut risque doit être effectué à l'aide d'instruments spécifiques aux TSA à l'âge corrigé de 18 et 24 mois (corrigé en fonction de la prématurité), conjointement avec la surveillance du développement (Johnson et Myers, Volkmar et al., 2014; Zwaigenbaum et al., 2015). Il existe une ligne directrice clinique qui résume les meilleures preuves disponibles d'un diagnostic précoce précis et fournit des indications sur la sélection des outils spécifiques aux TSA (Volkmar et al. al., 2014; Zwaigenbaum et al., 2015). 
À l’âge de 18 à 24 mois, les outils les plus prédictifs pour détecter le risque de TSA sont: 
  • (a) la liste de contrôle quantitative Q-CHAT pour l’autisme chez les tout-petits, qui est un outil de dépistage rempli en 10 questions par le parent qui détecte le risque de TSA avec une sensibilité de 91% dans les recherches effectuées à ce jour (Zwaigenbaum et al., 2015) et 
  • (b) le Checklist modifié pour l’autisme chez les enfants en bas âge (M-CHAT) révisé avec suivi, qui prédit le risque de TSA dans 54% des cas Le score total de l'enfant est initialement supérieur à 3, puis supérieur à 2 au suivi (Robins et al., 2014).
Le dépistage des TSA avant 24 mois est associé à des taux de faux positifs plus élevés que le dépistage à 24 mois mais reste informatif et utile pour permettre une intervention précoce (Zwaigenbaum et al., 2015).
Le dépistage est particulièrement important lorsqu'un frère ou une soeur présente un diagnostic de TSA (Zwaigenbaum et al., 2015). Des faux positifs se produisent parce que certains comportements de jeunes enfants en développement chevauchent des symptômes de TSA (par exemple, des comportements répétitifs tels que l’allumage des lumières).
et  des intérêts restreints avec instance des routines).
Ces comportements peuvent être résolus avec le temps (Zwaigenbaum et al., 2015). 
À l'âge corrigé de 24 mois, les outils les plus précis pour prédire le risque de TSA sont: 
  • (a) l'outil de dépistage de l'autisme chez les enfants de deux ans (STAT), qui possède une sensibilité de 92% pour détecter le risque de TSA et 
  • (b) Liste de contrôle modifiée pour l'autisme chez les tout-petits (M-CHAT) révisée (Robins et al., 2014), qui prédit le risque de TSA dans 54% des cas lorsque le score total de l'enfant est initialement supérieur à 2 au suivi
Le PAA recommande aux enfants dont le résultat est positif pour un outil de dépistage spécifique aux TSA de bénéficier d’un bilan de diagnostic complet et d’être redirigés simultanément vers des services d’intervention précoce spécifiques aux TSA, en mettant l’accent sur l’orthophonie et le traitement éducatif précoce (Johnson et Myers, 2007). 
 

2019;162:483-510. doi: 10.1016/B978-0-444-64029-1.00023-0.

High-risk follow-up: Early intervention and rehabilitation

Author information

1
Cerebral Palsy Alliance, Discipline of Child and Adolescent Health, University of Sydney, Sydney, NSW, Australia. Electronic address: inovak@cerebralpalsy.org.au.
2
Cerebral Palsy Alliance, Discipline of Child and Adolescent Health, University of Sydney, Sydney, NSW, Australia.

Abstract

Early detection of childhood disability is possible using clinically available tools and procedures. Early detection of disability enables early intervention that maximizes the child's outcome, prevents the onset of complications, and supports parents. In this chapter, first we summarize the best-available tools for accurately predicting major childhood disabilities early, including autism spectrum disorder, cerebral palsy, developmental coordination disorder, fetal alcohol spectrum disorder, intellectual disability, hearing impairment, and visual impairment. Second, we provide an overview of the preclinical and clinical evidence for inducing neuroplasticity following brain injury. Third, we describe and appraise the evidence base for: (a) training-based interventions that induce neuroplasticity, (b) rehabilitation interventions not focused on inducing neuroplasticity, (c) complementary and alternative interventions, (d) environmental enrichment interventions in the neonatal intensive care and community settings, and (e) parent-child interaction interventions in the neonatal intensive care and community settings. Fourth, we explore emergent treatment options at clinical trial, designed to induce brain repair following injury. In conclusion, early diagnosis enables early intervention, which improves child and parent outcomes. We now know which interventions provide the biggest gains and the information can be used to help inform parental decision making when designing treatment plans for their children.

11 septembre 2016

Social Thinking® : Science, pseudoscience ou antiscience?

Traduction: G.M.

Behav Anal Pract. 2016 Jan 26;9(2):152-7. doi: 10.1007/s40617-016-0108-1. eCollection 2016.

Social Thinking®: Science, Pseudoscience, or Antiscience?

Author information

  • 1Autism Partnership Foundation, 200 Marina Drive, Seal Beach, CA 90740 USA.
  • 2Behavior Therapy and Learning Center, 200 Marina Drive, Seal Beach, CA 90740 USA.

Abstract

Today, there are several interventions that can be implemented with individuals diagnosed with autism spectrum disorder. Most of these interventions have limited to no empirical evidence demonstrating their effectiveness, yet they are widely implemented in home, school, university, and community settings. In 1996, Green wrote a chapter in which she outlined three levels of science: evidence science, pseudoscience, and antiscience; professionals were encouraged to implement and recommend only those procedures that would be considered evidence science. Today, an intervention that is commonly implemented with individuals diagnosed with autism spectrum disorder is Social Thinking®. This intervention has been utilized by behaviorists and non-behaviorists. This commentary will outline Social Thinking® and provide evidence that the procedure, at the current time, qualifies as a pseudoscience and, therefore, should not be implemented with individuals diagnosed with autism spectrum disorder, especially given the availability of alternatives which clearly meet the standard of evidence science. 
Aujourd'hui, il y a de nombreuses interventions qui peuvent être mises en œuvre avec des personnes diagnostiquées avec un trouble du spectre de l'autisme. La plupart de ces interventions sont limités à aucune preuve empirique ne démontrant leur efficacité, mais elles sont largement mises en œuvre en milieu familial, scolaire, universitaire et communautaire. En 1996, Vert a écrit un chapitre dans lequel elle décrit trois niveaux de la science: science factuelle, pseudoscience et antiscience; les professionnels ont été encouragés à mettre en œuvre et à recommander uniquement les procédures qui seraient considérées comme science factuelle. Aujourd'hui, une intervention qui est couramment mise en œuvre avec des personnes diagnostiquées avec un trouble du spectre de l'autisme est la Social Thinking®. Cette intervention a été utilisée par des comportementalistes et des non-comportementalistes. Ce commentaire décrira Social Thinking® et fournit la preuve que la procédure, à l'heure actuelle, est considérée comme une pseudoscience et, par conséquent, ne devrait pas être mise en œuvre avec des personnes diagnostiquées avec un trouble du spectre de l'autisme, en particulier compte tenu de la disponibilité des alternatives qui répondent clairement à la norme de la science de la preuve.