16 avril 2011

La compréhension implicite et explicite de personnages ambigus par des adolescents présentant un trouble du spectre autistique.

Traduction : G.M.

ML Allen, A. Chambers

Université de Lancaster, Royaume-Uni.

Résumé

Les enfants atteints de troubles du spectre autistique (TSA) peuvent traiter les deux interprétations d'une figure ambiguë (par exemple, le lapin / canard)


quand on leur explique l'ambiguïté, mais ils n'ont pas tendance à ne pas le faire spontanément.

Dans notre étude, nous montrons que, bien que les adolescents atteints de TSA peuvent explicitement éprouver une telle expérience d'«inversions», les mesures implicites suggèrent qu'ils ont un traitement des images conceptuellement différent de celui de leurs pairs handicapés.

Les participants ont copié les mêmes figures ambiguës dans différentes conditions contextuelles, à la fois avant et après l'expérience d'inversion. Les résultats suggèrent que les adolescents atteints de TSA ne sont pas influencés par des informations contextuelles lors de la copie des dessins ambigus, car ils produisent des images similaires avant et après inversion, par rapport aux participants du groupe témoin.

Cette recherche a des implications pour la façon dont les individus atteints de TSA comprendre les représentations multiples et soutient la théorie du fonctionnement perceptuel amélioré
.

15 avril 2011

Effect of propranolol on word fluency in autism

Traduction G.M.

Effet du propranolol sur la fluidité verbale dans l'autisme.

Beversdorf DQ, S Saklayen, KF Higgins, KE Bodner, SM Kanne, SE-Christ.

Services de radiologie * et † Neurologie Nutrition psychologique ¶ Sciences et physiologie de l'exercice de la Santé ♯ psychologie ‡ Le Centre Thompson pour l'autisme et les troubles neurologiques du développement, Université de programme d'études supérieures du Missouri, Columbia, Collège de médecine § MO ∥ intégré biomédicale, l'Ohio State University, Columbus , OH.
Résumé

OBJECTIF ET CONTEXTE: L'autisme est caractérisé par des comportements répétitifs et des facultés affaiblies dans le domaine de la socialisation et de la communication. Les résultats préliminaires ont montré les avantages linguistiques possibles du propranolol, un antagoniste β-adrénergique dans le cas de l'autisme.
Des études antérieures réalisées avec d'autres populations suggèrent que le propranolol pourrait augmenter les performances sur des tâches impliquant une recherche des réseaux sémantiques et associatifs, sous certaines conditions.
Par conséquent, nous avons voulu déterminer si cet avantage du propranolol comprend un effet sur la fluidité sémantique dans l'autisme.


Méthodes: Un échantillon de 14 participants adolescents et adultes autistes avec un haut niveau de fonctionnement et de 14 témoins appariés ont travaillé sur des tâches de fluidité des lettres et de mots lors de deux sessions disctinctes: un test a été passé 60 minutes après l'administration de 40 mg de propranolo par voie orale, et l'autre test a été passé après l'administration en double insu d'un placebo, administrés.

RÉSULTATS: Les participants atteints d'autisme ont été considérablement affaiblies par rapport aux témoins sur les deux tâches fluidité. Avec l'administration de Propranolol les performances se sont nettement améliorées sur la maîtrise de la catégorie, mais pas au niveau de la maîtrise des lettres pour les participants avec autisme. Aucun effet de la drogue n'a été observée chez les témoins. Des effets attendus sur la fréquence cardiaque et la pression artérielle ont été observées dans les deux groupes.

CONCLUSIONS: Les résultats sont compatibles avec un effet sélectif bénéfique du propranolol sur la flexibilité de l'accès aux réseaux sémantiques et associatifs dans l'autisme, sans effet observé sur les réseaux phonologiques. D'autres études seront nécessaires pour comprendre le potentiel des implications cliniques de cette constatation.

Créativité chez les personnes autistes savantes

Traduction : G.M.
L Pring, N Ryder, L Crane, Hermelin B.

Goldsmiths, Université de Londres, Royaume-Uni.

Résumé

Les personnes atteintes de troubles du spectre autistique (TSA) présentent souvent des déficiences en matière de créativité, mais les artistes savants atteints de TSA se signalent par des productions artistiques nouvelles et originales.

Pour explorer ce paradoxe, nous avons évalué neuf artistes savants atteints de TSA, neuf étudiants de talent en art, neuf personnes non-douées artistiquement et atteints de TSA, et neuf personnes avec des difficultés d'apprentissage légères ou modérées (MLD) sur les tâches dans et hors de leur domaine d'expertise.
Il s'agissait de vérifier si les performances des artistes savants était liées à leur talent artistique, leur diagnostic de TSA ou leur niveau de fonctionnement intellectuel.

Les résultats ont démontré que les réponses des étudiants en art ont été plus créatives (évaluées sur les mesures de maîtrise, l'originalité, l'élaboration et la flexibilité) que les réponses des personnes savantes avec autisme et les personnes du groupe MLD sur une tâche de dessin.
Bien que les personnes savantes avec TSA produisent plus de réponses élaboratives que les personnes du groupes TSA et que les personnes du groupe MLD, aucune différence n'a été observée sur les autres indices de la créativité.

Sur une
tâche qui n'était pas du dessin, les
personnes savantes avec autisme produisent des résultats plus originaux que le groupe avec TSA et que les groupe MLD (notation de même pour les étudiants d'art), mais les différences de groupe n'ont pas été observés sur les autres mesures.

14 avril 2011

Génétique et la modélisation animale des troubles du spectre autistique:. Nouveaux développements

Traduction : G.M.
Auteurs SM Klauck, L Poustka, Chiocchetti A.
Abteilung Molekulare Genomanalyse, Deutsches Krebsforschungszentrum (DKFZ), Im Feld Neuenheimer 580, 69120, Heidelberg, Allemagne, s.klauck @ dkfz.de.

Résumé

Les troubles du spectre autistique (TSA) sont des troubles envahissants du développement avec un phénotype complexe en ce qui concerne la communication, le développement verbal, et le comportement social. Des analyses génétiques moléculaires diversifiées (variées) incitent à penser que les causes de l'autisme sont une prédisposition génétique multifactorielle.
Pour l'identification des mécanismes centraux clés, de grands consortiums ont effectué une analyse de liaison, d'associations pan-génomiques (ensemble de tous les gènes possible d'une espèce ou d'un individu) , et des études de la variation du nombre de copies (CNV) , ce qui conduit à la caractérisation des facteurs de risque pour les TSA comme la CNV et les polymorphismes de nucléotides simples, mais aussi les mutations rares simples.

Les régions génomiques associées et le développement des gènes candidats neuronale influence en particulier la mise en place de la fente synaptique, la sécrétion des protéines de surface, ou les mouvements dendritiques.

Ces résultats pointent vers des déficits de la connectivité entre les cellules et la plasticité synaptique pour les TSA. Les modèles animaux sont pertinents pour analyser les mécanismes pathologiques de simples variantes de risque génétique au niveau cellulaire, au niveau des tissu-spécifiques, et du comportement.

13 avril 2011

Les connaissances génétiques commencent à diviser le diagnostic de l'autisme

Heger Monica in Nature Medicine, avril 2011
Traduction : G.M.

Des nouvelles commencent à se faire jour selon lesquelles l'Association Amércaine de psychiatrie envisagerait d'élargir sa définition de l'autisme afin d'inclure un plus large éventail de syndromes mentaux et développementaux dans la cinquième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. Mais sans faire de vagues, les généticiens vont dans le sens inverse, et découpe le trouble en plusieurs sous-types spécifiques sur la base de son étiologie moléculaire.

L'autisme n'est pas un désordre biologique, mais plutôt une description comportementale, avec un trouble sous-jacent "une constellation de maladies génétiques rares», explique John Spiro, le directeur principal associé de recherche à la Fondation de la recherche sur l'autisme (Simons Foundation Autism Research Initiative) à New York.
Le mois dernier, Spiro a communiqué lors du premier symposium international sur un sous-type génétique de l'autisme appelée syndrome de Phelan-McDermid, un événement qui a eu lieu à la New York Academy of Medicine.

Stephen Scherer, directeur du Centre for Applied Genomics à l'hôpital d'enfants malades de Toronto a repris en écho les déclarations de Spiro, en disant que l'autisme peut être en fait, un "bouquet de différentes maladies génétiques qui ont un résultat clinique commun."

Par exemple, le syndrome de Rett, un trouble neurologique qui affecte principalement les filles et tombe sous l'égide des «troubles du spectre autistique» large, a une cause génétique bien définie (une mutation du gène MECP2 sur le chromosome X) qui permet de diagnostiquer des personnes touchées. Le sous-type génétique a été décrite pour la première en 1999 (Nat. Genet. 23, 185-188, 1999).

Les chercheurs commencent tout juste à analyser d'autres sous-types sur la base de la génétique et, en particulier, des variantes du nombre de copies, où des portions entières d'un chromosome sont supprimés ou en double. Une minuscule délétion sur le chromosome 22 est derrière le syndrome de Phelan-McDermid et est estimé à survenir chez moins de 1 sur 10.000 grossesses. Des délétions et duplications sur les chromosomes 16, 15 et 1, en revanche, ont également été identifiés et sont considérés comme des sous-types distincts de l'autisme par les généticiens. Ces sous-types n'ont pas donné lieu à un syndrome et sont simplement désignés par leurs aberrations chromosomiques. Par exemple, l'autisme causée par des mutations sur le chromosome 16 est maintenant souvent appelé 16p11.2 (ou 16p pour faire court) et a été estimée à se produire dans environ 1% de tous les cas d'autisme (N. Engl. J. Med. 358, 667 -675, 2008).

12 avril 2011

Activité réduite de l'acétylcholinestérase dans le gyrus fusiforme chez les adultes atteints de troubles du spectre autistique

Activité réduite de l'acétylcholinestérase dans le gyrus fusiforme chez les adultes atteints de troubles du spectre autistique

Katsuaki Suzuki, MD, PhD; Sugihara Genichi, MD, PhD; Ouchi Yasuomi, MD, PhD; Nakamura Kazuhiko, MD, PhD; Tsujii Masatsugu, MA; Masami Futatsubashi, BS; Iwata Yasuhide, MD, PhD; Kenji J. Tsuchiya, MD, PhD; Kaori Matsumoto, MA; Takebayashi Kiyokazu, MD, PhD; Wakuda Tomoyasu, MD, PhD; Yoshihara Yujiro, MD, PhD; Suda Shiro, MD, PhD; Kikuchi Mitsuru, MD, PhD; Nori Takei, MD, PhD , MSc; Sugiyama Toshirou, MD, PhD; Irie Toshiaki, PhD; Norio Mori, MD, PhD

Gen Psychiatry Arch. 2011; 68 (3) :306-313. doi: 10.1001/archgenpsychiatry.2011.4

Contexte :
Des études à la fois par imagerie par résonnance magnétique fonctionnelle et des neuropsychologiques ont montré des lacunes dans la perception des visages chez les sujets atteints de troubles du spectre autistique (TSA).
Le gyrus fusiforme a été considérée comme la structure clé dans la perception des visages. Le système cholinergique est connu pour réguler la fonction de la voie visuelle, y compris le gyrus fusiforme.

Objectifs Déterminer si l'activité acétylcholinestérase centrale, un marqueur pour le système cholinergique, est modifié de TSA et si l'altération de l'activité de l'acétylcholinestérase, le cas échéant, est corrélée avec leur fonctionnement social.

Design tomographie par émission de positrons et utilisant un traceur radioactif, N - [11C] acétate de méthyl-4-pipéridyle ([11C] MP4A), les activités régionales de l'acétylcholinestérase cortex cérébral ont été estimées par analyse de référence à base de tissus des moindres carrés linéaires et exprimée en termes de taux constante K3. symptômes de l'autisme actuel et de l'enfance chez les sujets adultes atteints de TSA ont été évalués par l'Autism Diagnostic Observation annexe et l'Autism Diagnostic Interview-Revised, respectivement. analyse voxel par voxel ainsi que la région des méthodes fondées sur les intérêts ont été utilisés pour l'analyse entre les sujets et l'analyse de corrélation intra-sujet par rapport aux variables cliniques.

Cadre participants recrutés dans la communauté.

Vingt sujets participants adultes atteints de TSA (14 hommes et 6 femmes, âgés, 18-33 ans; moyenne [DS] quotient intellectuel, 91,6 [4,3]) et 20 à l'âge, le sexe, et l'intelligence quotient témoins sains appariés.

Résultats Les deux voxels et la région des analyses fondées sur les intérêts révélé significativement plus faible [11C] MP4A k3 valeurs dans le gyrus fusiforme bilatéraux de sujets atteints de TSA que dans celles des témoins (P <0,05, corrigée). Le k3 fusiforme valeurs chez les sujets atteints de TSA sont négativement corrélées avec leur handicap social est évalué par Autism Diagnostic Observation Schedule ainsi que Autism Diagnostic Interview-Revised.

Conclusions Les résultats suggèrent qu'un déficit en innervations cholinergiques du gyrus fusiforme, qui peut être observé chez les adultes atteints de TSA, peuvent être reliés à la dépréciation de la petite, non seulement actuel, mais aussi du fonctionnement social.


Affiliations des auteurs: Centre de Recherche pour le Développement mentale de l'enfant (Drs Suzuki, Sugihara, Tsuchiya, Takebayashi, Suda, et Takei et Mme Matsumoto), Centre de recherche sur l'imagerie moléculaire Frontier (Dr Ouchi), et les Départements de psychiatrie et de neurologie (Dr Nakamura, Iwata , Wakuda, et psychiatrie de l'enfant Mori), et (Dr Sugiyama), École de médecine de l'Université de Hamamatsu, Hamamatsu, École supérieure Département de psychiatrie et de neurobiologie, de la médecine, Centre médical de positons, Hamamatsu Medical Center, Hamamatsu (Dr Futatsubashi Ouchi et M.) Science, Université de Kanazawa, Kanazawa (Dr Kikuchi), faculté de sociologie, Université de Chukyo, Toyota (M. Tsujii); Hôpital Koujin, Nagoya (Dr Yoshihara), et des technologies de pointe pour l'imagerie médicale, Institut national des sciences radiologiques, Chiba (Irie Dr ), au Japon.

09 avril 2011

Autisme et épilepsie ; découverte d'une cause génétique commune


Une équipe de recherche du Centre Hospitalier Universitaire de Montréal, dirigée par le docteur Patrick Cossette, neurologue, vient de mettre en évidence une mutation du gène de la synapsine (SN1) chez tous les membres d'une famille canadienne-française qui souffrent d'épilepsie et dont certaines seraient aussi en situation d'autisme.

L'étude complétée par l'analyse de deux ensembles de personnes du Québec, a permis d'identifier d'autres mutations dans le gène SYN1 chez 1 % et 3,5 % des personnes atteintes d'autisme et d'épilepsie, respectivement. De plus, plusieurs porteurs des mutations SYN1 présentaient des symptômes des deux maladies.
"Ces résultats démontrent pour la première fois le rôle du gène SYN1 dans l'autisme, en plus de l'épilepsie, et renforcent l'hypothèse qu'un dérèglement de la fonction des synapses par cette mutation est la cause des deux maladies. Aucune étude génétique chez l'humain n'avait à ce jour démontré ceci." explique le Docteur Cossette.

Il existe différentes formes d'autisme dont certaines ont une origine génétique. Les chercheurs estiment qu'une majorité d'autisme de causes inconnues sont en fait d'origine génétique non encore élucidée. Près d’un tiers des personnes en situation d’autisme souffrent aussi d’épilepsie. La raison de cette comorbidité est inconnue. Le gène synapsine joue son rôle crucial dans le développement de la membrane entourant les neurotransmetteurs, également appelés vésicules synaptiques.
Ces neurotransmetteurs assurent la communication entre les neurones.
«Le gène de la synapsine joue un rôle primordial dans la formation de l’enveloppe des neurotransmetteurs puisqu’il agit à titre de courroie de transmission entre les synapses. Les résultats nous permettront de mieux comprendre les mécanismes qui mènent à la physiopathologie de ces deux maladies», précise le Docteur Cossette

Les résultats de l’étude ont été publiés dans la dernière édition en ligne de Human Molecular Genetics.

«L’analyse nous a permis de découvrir que les mutations importantes du gène de la synapsine (SYN1), qui est le gène au cœur des mécanismes de synapses, pourraient prédisposer aux deux maladies. Cette découverte nous donne bon espoir que l’autisme est en fait une maladie génétique», explique le Dr Patrick Cossette.


On estime que le taux de prévalence de l’ensemble des troubles envahissants du développement (qui inclut l’autisme) pourrait atteindre 60 à 70 personnes, dont 10 enfants, sur 10 000 au Canada.

Quant à l’épilepsie, elle touche environ 85 personnes sur 10 000 au pays.


08 avril 2011

Résumé du dossier de la revue Pour la Science d'avril 2011, intitulé Autisme : Attention aux charlatans (suite)

L'autisme : du diagnostic précoce à l'autonomie
Article de Laurent Mottron, psychiatre et chercheur à l'hôpital Rivière-des-prairies à Montréal, dans le numéro d'avril 2011 de la revue Pour la Science.

La prévalence de l'autisme
Les troubles du spectre autistique (TSA) présentent des tableaux très hétérogènes selon l'âge, l'intelligence, le langage, la comorbidité.
La prévalence des TSA est passée de 4 pour 10000 à 70 pour 10000 en l'espace de 20 ans. Des facteurs environnementaux étudiés comme les vaccins ou les allergies ne sont pas la cause de cette augmentation. Elle s'explique par l'inclusion dans les données de personnes adaptées socialement ou de personnes présentant des troubles neuro développementaux multiples répondant aux critères de l'autisme. Elle s'explique aussi par la plus grande vigilance par rapport à l'autisme et par les avantages actuels liés au diagnostic d'autisme. La conséquence en est une baisse de l'incidence de la déficience intellectuelle dans l'autisme.
Les signes de l'autisme
Dès la seconde année l'enfant ne baille pas, ne pointe pas, n'a pas de gestes sociaux et communicatifs, ne répond pas à son prénom. L'apparition des premiers mots simples est retardée et les gestes exprimant l'intérêt de l'enfant diminuent. On note aussi, un manque de contact visuel et une difficulté à comprendre le langage oral . Apparaissent des aversions spécifiques pour des stimulations perceptives.

Des troubles génétiques
L'autisme est un trouble neurodéveloppemental lié à une modification d'origine génétique du fonctionnement des synapses à plusieurs niveaux. Ceci engendre un changement dans le traitement de l'information perceptive élémentaire ou sociale (visages, voix, mouvement), dans la mémoire de l'environnement et le langage avec des effets positifs ou négatifs.L'hypothèse génétique actuelle repose sur une multitude de mécanismes (avec un gène muté) qui différent selon les individus.
Si l'absence de traitement valide peut justifier l'émergence constante de traitements frauduleux, elle n'explique pas le fait qu'on recherche un traitement de l'autisme alors que personne ne songerait à "traiter" une trisomie 21.
L'idée de traiter l'autisme se retrouve dans l'hypothèse d'un facteur environnemental qui serait la cause de l'autisme et dont la suppression entrainerait une "guérison".
Des méthodes telles que l'intervention comportementale intensive (ICI) repose aussi sur l'idée d'un réamorçage des mécanismes cérébraux supposés être atteints. Ces méthodes qui ne reposent pas sur des démonstrations scientifiques convaincantes ont des résultats comportementaux faibles; elles ne guérissent pas, ont des effets imprévisibles et posent des problèmes éthiques. Les effets à longs termes sur l'apprentissage spontané de l'enfant ne sont pas connus. De plus les acquis négligent le fait que le groupe le plus réceptif à ces méthodes est composé d'enfants d'intelligence normal qui progressent souvent d'eux-mêmes.

Si on ne soigne pas l'enfant avec autisme, on peut l'élever, l'éduquer, le scolariser en rendant son environnement assez prévisible et compréhensible et sur pour son mode de fonctionnement.
Les enfants avec autisme doivent disposer de matériel leur permettant d'exercer leur intelligence et de développer leur volonté d'exploration du monde et d'interagir avec autrui, tout en respectant leurs spécificités : intérêt pour les informations techniques centrées sur les fonctionnement, réalité physique explorée dimension par dimension. Il faudra accepter les manifestations de joie atypiques (mouvements répétitifs) et les manifestions de frustration sous forme d'automutilations si elles sont bénignes.
L'absence de langage oral n'empêche pas l'enfant d'observer et de comprendre beaucoup de choses d'autant plus qu'il peut être en mesure de comprendre le langage écrit.

Aider les enfants et les parents
Des méthodes moins contraignantes que l'ICI, visant à donner aux parents les moyens de communiquer avec leur enfant existent depuis peu.
Un enfant avec autisme doit être scolarisé dans le milieu ordinaire avec des adaptations depuis la classe spéciale à l'aide individuelle qui aura pour fonction d'adapter les évaluations et d'aménager la façon de transmettre les consignes.
Dans les cas extrêmes, l'enfant travaillera pour commencer, sur une seule tâche choisie en rapport avec ses intérêts restreints. Diversifier ces intérêts sera l'étape suivante, facilitée par l'intérêt des enfants avec autisme pour l'acquisition de connaissances et leur adaptation au cadre scolaire.

Les traitements médicamenteux
La situation d'autisme s'accompagne parfois chez les adultes de troubles d'anxiété, irascibilité, de dépression qui peuvent être traités par des médicaments. Ceux-ci ne changent pas les symptômes de l'autisme. L'approche cognitivo-comportementale chez la personne avec autisme qui accède à la parole met l'accent sur les conduites bénéfiques et adaptatives et suppriment les attitudes nuisibles.
Ces interventions doivent être complétées par la gestion de crise qui peut survenir dans tous les milieux fréquentés par l'enfant ou l'adulte.
Si ces conditions sont réunies , l'enfant en situation d'autisme "grandira, se compliquera, étonnera ses parents et son entourage par son intelligence différente, avec le désir et la capacité de trouver une place sociale, et l'envie d'être heureux et un sentiment d'épanouissement personnel."

07 avril 2011

Implicit Learning of Local Context in Autism Spectrum Disorder

Apprentissage implicite du contexte local dans les troubles du spectre autistique.

Kourkoulou A, SR Leekam, JM Findlay.

Pays de Galles Autism Research Centre, École de psychologie, Université de Cardiff, Tower Building, Park Place, Cardiff, CF10 3AT, Royaume-Uni, kourkouloua@gmail.com.

Résumé


Bien que des recherches antérieures ont signalé des troubles dans l'apprentissage implicite chez les individus en situation de TSA, la recherche en utilisant un paradigme d'apprentissage implicite, la tâche de repérage contextuel de Chun et Jiang datant de 1998 , montre des preuves de la capacité intacte d'intégrer des informations spatiales contextuelles.

(Note de traduction : Le repérage contextuelle, également appelé « Cuing contextuelle » est un concept en psychologie qui fait référence à la manière dont le cerveau humain rassemble des informations provenant des éléments visuels et de leurs abords. L'attention visuelle peut être
guidée par la connaissance acquise à propos d'invariants spatiaux. Un invariant spatial peut être un ensemble d'objets qui entoure l'objet cible, leurs dispositions spatiales, leurs trajectoires, etc. En clair, quand vous cherchez un certain objet visuel qui est à plusieurs reprises entouré par les mêmes objets, ou par des objets qui ont les mêmes emplacements ou les mêmes trajectoires, vous trouverez plus rapidement l'objet que vous cherchez.)

En utilisant une adaptation de ce paradigme, nous avons reproduit les premières recherches montrant que le repérage contextuel facilite l'apprentissage en matière de TSA. Néanmoins,
nous avons constaté que l'exposition aux contextes répétés qui ont influé sur l'attention sur la particulier plutôt que sur la vision globale a rendu plus difficile pour les personnes avec TSA l'adaptation à de nouveaux essais.
Ainsi, les processus adaptatifs qui permettent de répondre rapidement et avec souplesse aux nouvelles situations sont estompées chez les personnes avec TSA lorsqu'elles sont exposées aux contextes spatiaux locaux.
Ces
résultats ont des implications pratiques pour les stratégies d'apprentissage utilisées dans les milieux éducatifs.

06 avril 2011

Resumé du dossier de la revue Pour la Science d’avril 2011 intitulé Autisme : Attention aux charlatans

Dossier réalisé par Nancy Shute

Chaque année des centaines de milliers de parents d’enfants avec autisme succombent aux désir de trouver quelque chose (n’importe quoi) pour soulager les symptômes (absence de langage, interactions sociales inexistantes, comportements répétitifs) de leur enfant en détresse.

Pas de cause, pas de solution

Selon certaines études, 75% des enfants avec autisme reçoivent des « traitements alternatifs », non développés par la médecine. Ni l’efficacité, ni l’innocuité de ces traitements n’ont été évalués.

Le nombre de traitement augmente parce qu’un nombre croissant d’enfant sont diagnostiqués du fait de critères élargis. 5 enfants pour 10000 étaient diagnostiqués dans les années 70. Au fur et à mesure de l’inclusion dans les troubles autistiques de symptômes plus modérés, ce chiffre a augmenté. En parallèle, les médecins prirent conscience de l’intérêt d’un diagnostic et d’une intervention précoces. La fréquence de l’autisme est aujourd’hui estimée à 1 pour 140. Les causes de l’autisme étant en grande partie méconnues, on ignore si cette augmentation reflète une réelle augmentation du nombre de cas. De plus, il n’existe aucun marqueur biologique pour déterminer les enfants à risque, évaluer les traitements et aucun médicament. Il existe peu d’études pour démontrer les effets des interventions comportementales intensives conçues pour enseigner les interactions sociales et la communication.

Ces conditions facilitent la vente de traitements non testés par les marchands d’espoir. Les parents désemparés qui les essaient voient des progrès qu’ils n’attribuent pas aux bonnes causes. Souvent, ce ne sont pas les traitements qui améliorent le comportement des enfants mais simplement le fait qu’ils grandissent et évoluent. Malgré tout, les parents qui s’informent sur internet peuvent accorder leur confiance à des rapports anecdotiques concernant un seul enfant.

Les charlatans sont légions sur internet. L’espoir n’est pas bon marché. Ainsi un site propose de vaincre l’autisme en se portant acquéreur d’un livre vendu plusieurs centaines d’euros.

Un commerce lucratif

La thérapie par intégration sensorielle regroupe l’enveloppement de l’enfant dans des couvertures, l’utilisation de la machine à câlins, le jeu avec de l’argile parfumé. Les séances peuvent coûter jusqu’à 200 euros par heures. Même ordre de prix , voir plus pour certaines consultations non médicales, les compléments alimentaires, vitaminiques, analyses biologiques.

Le seul traitement de l’autisme dont on sait qu’il est plus ou moins efficace, la thérapie comportementale est lui aussi très coûteux, soit environ 30 000 euros par an. Quelques études scientifiques montrent que les effets de ces thérapies sont minimes, voire inexistants.

Parmi les traitements non validés, on trouve certains médicaments qui sont prescrits pour d’autres pathologies. Ainsi, la leuprolide qui bloque la production d’hormones sexuelles, la pioglitazone et les immunoglobulines G proposés en guise de traitement à des enfants avec autisme ont des effets secondaires graves. Or ni leur innocuité, ni leur efficacité n’ont été testées pour l’autisme.

La chélation qui consiste à piéger les métaux lourds pour les éliminer dans les urines est utilisée en vertu de l’hypothèse non validée que l’autisme serait la conséquence d’une intoxication aux métaux lourds. La chélation peut engendrer des défaillances rénales. On déplore un décès par chelation en 2005 suite à une erreur de posologie.

L’institut américain pour la santé mentale a annoncé en 2006 qu’il planifiait un essai clinique de la chelation dans l’autisme. En 2008, l’Institut renoncent car aucune donnée ne montre un bénéfice direct et le traitement est trop risqué.


L’essentiel de la recherche sur l’autisme a été mené dans le domaine des sciences sociales et de l’éducation spécialisé avec des budgets modestes et des protocoles différents de ceux de la recherche médicale. Ils n’impliquent en général qu’un seul enfant. Cependant, une étude publique réalisée aux Etats Unis, sur l’efficacité des traitements comportementaux devrait être rendue publique courant 2011.

Aucune preuve scientifique

Il existe peu de recherches sur l’efficacité des traitements de l’autisme, et lorsqu’une recherche est publiée, le nombre de patients est faible.

En 2007, la fondation indépendante Cochrane qui évalue la recherche médicale a analysé les bénéfices des régimes sans gluten et sans caséine dans l’autisme. Seulement deux études ont été trouvées : la première portant sur 20 participants a mis en évidence une légère diminution des troubles autistiques, la seconde avec 15 participants n’a rien montré. Même constat en 2010, pour l’étude de Susan Hyman, professeur de pédiatrie avec une étude de auprès de 14 enfants.

Malgré ces résultats, il est difficile de changer l’opinion des gens sur l’inefficacité des régimes. Il en va de même pour la secrétine, prisée en 1998. Une étude montrait les progrès de 3 enfants dans le contact occulaire et vigilance et le langage après l’administration de secretine. Les médias relayaient les déclarations d’heureux parents qui racontaient les progrès de leurs enfants. En 2005, cinq études montraient l’absence de bénéfice et l’intérêt pour la secrétine s’émoussait.

Malgré tout l’augmentation de la demande de traitements produit un effet positif : elle stimule la recherche. La première conférence internationale pour la recherche sur l’autisme réunissait en 2007, 150 personnes. En mai 2010, ils étaient 1700 chercheurs, doctorants et représentants de parents a y assister.
Depuis 10 ans, le financement de la recherche sur l’autisme aux USA a augmenté de 15 %. En 2009, les instituts américains ont consacré 132 millions de dollars et les fondations privées plusieurs dizaines de millions pour la recherche sur l’autisme. Les sommes se répartissaient ainsi : 27% pour la recherche de traitements, 29% pour la recherche des causes, 24% pour la biologie fondamentale et (1)9% pour le diagnostic.


Les nouveaux programmes de recherche vérifient l’efficacité des interventions précoces par thérapie comportementale. En novembre 2009, une étude mettait en évidence une augmentation du QI et des compétences de langage chez des enfants ayant pratiqué des interventions comportementales pendant deux années depuis l’âge de 18 à 30 mois, à raison de 31 heures par semaine.

Selon le Comité Consultatif d’Ethique, la France serait en retard sur les pays d’Europe du Nord et anglo-saxons, pour le diagnostic et l’accès à un accompagnement éducatif adapté. Malgré les rapports et les loi, les actions pour le traitement des troubles du spectre autistique sont peu nombreuses dans le pays.

Aux Etats-Unis, 2300 enfants sont répertoriés dans un registre pour effectuer des recherches sur les traitements des complications médicales fréquentes des enfants avec autisme comme les troubles du sommeil ou les problèmes gastro-intestinaux. Les résultats de certaines de ces études visant à trouver des médicaments sont décevants (sérotonine) , d’autres à confirmer (ocytocyne).

La recherche sur l’autisme progresse

La recherche gagne du terrain dans les pays développés. En juin 2010, un consortium international de chercheurs, a trouvé des variants génétiques rares en examinant les gènes de 996 enfants. Certaines mutations modifient des gènes impliqués dans la communication entre neurones. Les défauts dans les synapses, points de contacts entre neurones seraient en cause dans l’autisme.

Les mutations diffèrent selon les enfants mais elles perturbent les mêmes voies selon Daniel Geschwind de l’Ecole de médecine de l’université de Californie à Los Angeles.

« Aujourd’hui, seule la thérapie comportementale repose sur quelques données scientifiques. Des milliers de parents espèrent que la science offrira un jour d’autres traitements. »

Références internet :

http://www.fondation-fondamental.org/

http://www.johnweisnagelmd.com/quackwatchfrancais.html

http://autisme.france.free.fr/

05 avril 2011

Une nouvelle étude confirme les capacités visuelles exceptionnelles des personnes avec autisme

MONTRÉAL, le 4 avril 2011 – Sous la direction du professeur Laurent Mottron, des chercheurs du Centre d'excellence en troubles envahissants du développement de l'Université de Montréal (CETEDUM) ont démontré que les personnes autistes présentent une concentration de ressources cérébrales plus importante dans les zones associées à la détection et à l'identification visuelles et, à l'inverse, présentent moins d'activité dans les zones responsables de la planification et du contrôle des pensées et des actions. Cela pourrait expliquer les capacités exceptionnelles des autistes pour les tâches visuelles. L'équipe a rendu ses découvertes publiques le 4 avril 2011, dans la publication Human Brain Mapping.

Souhaitant comprendre pourquoi les personnes autistes possèdent de grandes capacités de traitement de l'information visuelle, les chercheurs ont colligé 15 années de données sur la manière dont le cerveau autiste travaille lorsqu'il interprète les visages, les objets et les mots écrits. Les données provenaient de 26 études indépendantes d'imagerie cérébrale, qui ont examiné 357 personnes autistes et 370 personnes non autistes. « Grâce à cette méta-analyse, nous avons pu observer que les régions temporales et occipitales du cerveau des autistes démontrent davantage d'activité et le cortex frontal, moins d’activité, que chez les personnes non autistes. Les régions temporales et occipitales identifiées sont traditionnellement engagées dans la perception et la reconnaissance des objets. Les régions frontales dont il est question sont impliquées dans les fonctions cognitives supérieures, comme la prise de décision, le contrôle cognitif, la planification et l'exécution », a expliqué la première auteure de l'article, Fabienne Samson, affiliée au CETEDUM.

« Cet engagement plus prononcé des zones cérébrales responsables des aptitudes visuelles chez les autistes concorde avec les capacités visuo-spatiales supérieures dont jouit cette population », a déclaré madame Samson. La présente découverte suggère une réorganisation fonctionnelle générale du cerveau, aboutissant à favoriser ces processus de perception, grâce auxquels l'information est enregistrée dans le cerveau. Cela permet aux personnes autistes d’accomplir à leur manière des tâches cognitives qui nécessitent une plus grande implication des zones frontales chez les personnes typiques, comme celles nécessitant un raisonnement, par exemple, se prononcer sur la véracité d'un énoncé, ou classer une gamme d'objets par catégories.

« Nous avons synthétisé l’ensemble des recherches actuellement accessibles en neuro-imagerie provenant de tâches qui impliquent des stimuli visuels. Les résultats de cette méta-analyse sont suffisamment concluants pour ressortir malgré la variabilité dans la conception des études, les échantillons et les tâches.

« La robustesse de ce résultat a pour conséquence que le modèle de la cognition des autistes fondé sur un sur-fonctionnement perceptif est le plus validé à l'heure actuelle », a déclaré le professeur Mottron. « L’engagement plus important du système visuel démontré ici constitue la première confirmation physiologique que le sur-fonctionnement du traitement perceptuel est une caractéristique fondamentale de cette population. Nous disposons maintenant d'un énoncé puissant sur le fonctionnement de l'autisme qui permet d’investiguer la perception, l'apprentissage, la mémoire et le raisonnement des personnes autistes sur une base solide ». Cette découverte indique également que le cerveau autiste s'adapte en réaffectant des zones du cerveau à la perception visuelle, ce qui offre plusieurs nouvelles pistes de recherche à l'égard de la plasticité cérébrale du développement et de l'expertise visuelle des autistes.
Isabelle Soulières, chercheure au CETEDUM et à l'Hôpital général du Massachusetts (MGH), ainsi que le chercheur Thomas Zeffiro, lui aussi du MGH, ont également contribué à la découverte. Le siège du CETEDUM se trouve à l'Hôpital Rivière-des-Prairies, affilié à l'Université de Montréal, et fait partie du Centre de recherche Fernand-Seguin. Les travaux ont été financés par des subventions octroyées par Autism Speaks, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, les Instituts de recherche en santé du Canada et le Fonds de la recherche en santé du Québec.

03 avril 2011

Yes they can! An approach of observational learning in low-functioning children with autism.

Oui, ils le peuvent! Une approche de l'apprentissage par observation chez les enfants avec autisme avec des difficultés cognitives.
(note de traduction: high fonctioning autism caractérise les capacités de certaines personnes avec autisme qui peuvent s'intégrer dans la société sans trop d'aménagements. Les autres personnes sont en situation d'autisme. Cet article les concerne)

Nadel J Aouka N,, N Coulon, Gras-Vincendon A, P Canet, Fagard J, C. Bursztejn

L'apprentissage par la pratique et l'apprentissage par l'observation sont les deux facettes d'un couplage étroit entre la perception et l'action au niveau du cerveau.

Les études de développement de l'apprentissage par observation restent rares et encore plus rares sont les études concernant les capacités d'apprentissage par l'observation des enfants avec autisme qui éprouvent le plus de difficultés à s'intégrer dans la société et à communiquer.

Dans la première étude de cette question, une vingtaine d'enfants autistes non verbaux avec un âge développemental de 24 à 36 mois, et vingt enfants appariés typiques, ont été mis en présence d'une boîte expérimentale qui nécessite d'effectuer une séquence hiérarchique de tâches afin d'être ouverte.
Une procédure de test sur 9 journées comprenait quatre présentations de la boîte et deux vidéos de démonstration sur la façon de l'ouvrir. Deux types de résultats ont été évalués:
l'un
concernant le nombre de sous-objectifs remplies et l'autre concernant les manipulations pertinentes de la boîte.
Les analyses intra-groupe ont révélé que seuls les enfants typiques apprenaient en partie ou totalement la séquence des sous-taches après la première démonstration vidéo.
L'ajout d'une seconde démonstration a permis aux deux sous-groupes d'apprendre, partiellement ou intégralement la séquence des sous-taches.
Les
différences entre apprentissage à manipuler et apprendre à réaliser un objectif sont discutées en termes de relations entre la compréhension des actions et la compréhension des relations action-effet.